ImprimerChristophe Valat a fait le choix onéreux d'une viticulture soignée et raisonnée. C'est la seule manière d'avoir les raisins qu'il souhaite.
Le château Saint Maurice, à Laudun-l'Ardoise (Gard), compte 101 ha, dont les trois quarts en Côtes du Rhône Villages Laudun, et le reste en vin de pays. Christophe Valat, propriétaire, est oenologue. Il met en bouteilles 90 % de sa production et vend 50 % à l'exportation. Christophe Valat travaille beaucoup avec la grande distribution. Il a des demandes directes et précises de certains clients. Il prend aussi l'initiative de questionner les commerciaux et les acheteurs. Le caviste Nicolas lui a fait savoir qu'il recherchait des vins colorés et fruités et qu'il ne voulait pas d'arômes animaux dans les syrahs.
' Le client est roi. Ça fait longtemps que je le pense, affirme Christophe Valat. Pour nos marchés à l'exportation, l'objectif est de produire des rouges bien colorés, très aromatiques, aux tanins souples et fins. J'ai réalisé de gros investissements à la cave, pour traiter avec respect et douceur les raisins et le vin. Mais à la vigne, les changements sont plus longs à réaliser. Lors de la taille, nous réfléchissons à la charge sur chaque pied, pour atteindre 40-50 hl/ha. '
Pour élaborer des vins colorés pour l'Europe du Nord, Christophe Valat a augmenté le pourcentage de syrah. Pour préserver les arômes, il s'est mis à récolter ' aux heures fraîches ', même les rouges. Ses convictions l'ont poussé à pratiquer une viticulture raisonnée. Il estime que ce mode de production permet d'obtenir des vins au goût du jour, car ' nous traitons la plante avec plus de douceur. Elle est plus équilibrée '. Cela lui coûte cher : ' 25 % de plus qu'une viticulture standard. Mais nous sommes sûrs d'avoir un raisin de qualité à chaque vendange . '
