Le 18 octobre, l'Inao était réuni en congrès. Michel Prugue, son président, en profitait pour dire au ministre de l'Agriculture tout le mal qu'il pensait de l'accord sur le commerce du vin, signé entre l'Union européenne et les Etats-Unis. Il trouvait inadmissible que ce texte autorise les Américains à produire des chablis ou des champagnes de Californie et qu'il leur accorde le mouillage. Dominique Bussereau lui a répondu qu'il voulait également parvenir à une protection pleine et entière des appellations. Mais il a ajouté que dans l'immédiat, il fallait accepter le compromis auquel étaient parvenus les négociateurs. Le lendemain, Michel Prugue expliquait à la presse qu'il faut savoir sortir d'une négociation et apprécier les rapports de force en présence.
En vingt-quatre heures, l'Inao, pourtant chargé de la défense des appellations, s'était rallié au dur principe de réalité.