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archiveXML - 2005

Suivi en aval de la qualité : ' il nous a fait progresser '

La vigne - n°170 - novembre 2005 - page 0

Simple observatoire de la qualité en 1996, le suivi des vins de Bourgogne couvre aujourd'hui presque tous les circuits. Le budget a quadruplé.

Comme dans la plupart des régions, la Bourgogne a construit son système de contrôle des vins sur les lieux de vente de façon empirique. ' En 1996, on parlait d'observatoire de la qualité ', se souvient Dominique Meluc, oenologue du Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB). L'objectif était de juger les vins présentés dans les grandes surfaces françaises. Cette année-là, la société Iri prélève 350 références. Coût : ' environ 500 000 F (76 200 euros) '. Les dégustations, effectuées en interne au BIVB, mettent en évidence l'importance des problèmes de bouchage.
' L'année suivante, nous avons donc organisé une exposition sur l'embouteillage, raconte l'oenologue. Nous avons aussi pris conscience qu'il fallait faire remonter l'information aux opérateurs concernés. '

Un réglement intérieur est alors rédigé. Il prévoit que le metteur en marché du vin jugé défectueux doit être invité pour une dégustation ' de contrôle '.
Pour chaque référence prélevée, il faut donc acheter une deuxième bouteille. ' La participation à cette seconde dégustation reposait sur le volontariat ', précise la responsable. Sur les dizaines de courriers envoyés, seul un tiers des destinataires se sont manifestés... Le contrôle va prendre un impact supplémentaire en 1999. Une réunion rassemblant es régions viticoles est organisée à l'Ensa de Montpellier. ' On nous a présenté le suivi en aval de la qualité (SAQ) tel qu'il a été décidé par les organisations nationales de la profession ', se souvient Dominique Meluc.
La nouveauté est de taille : désormais, en cas de problèmes récurrents, l'interprofession peut saisir les Fraudes. A charge pour elles d'intervenir. Courant 2000, le nouveau système est mis en place. ' Je touche du bois, mais nous n'avons jamais eu recours à cette phase répressive ', précise-t-elle.

La même année, des prélèvements sont opérés à l'étranger. En 2001, le BIVB étend le système à des magasins spécialisés, puis aux ventes directes. ' En 2005, le SAQ porte sur 2 000 références, pour un coût total de 300 000 euros ', note Dominique Meluc. Prochaine cible : l'organisation de sondages dans la restauration.
Ce contrôle des vins a permis d'adapter les préconisations techniques, notamment sur la maîtrise du sulfitage. Autre exemple : ' 10 % des vins prélevés ont un problème de goût de bouchon, rappelle l'oenologue. Nous avons donc rédigé une charte sur le sujet en 2004. Nous envisageons pour 2006, la publication d'une liste positive de bouchonniers peu représentés dans les vins à défaut. '

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