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archiveXML - 2005

Tensions

La vigne - n°171 - décembre 2005 - page 0

Les esprits s'échauffent. Dans le Midi, des commandos ont à nouveau fait preuve de leur inexcusable et stupide brutalité. Ils ont vidé des cuves, fracassé des locaux et agressé des responsables syndicaux. Ils veulent que l'Etat passe à la caisse. Mais la France croule sous les dettes et est tenue par des accords internationaux, à réduire les subventions versées aux producteurs, quels qu'ils soient. Les casseurs se trompent. A se montrer compréhensif avec eux, le Midi n'y gagne que des coups et l'opprobre du public. Le commerce et le marketing du vin étant avant tout une affaire d'image, il a tout à perdre à véhiculer celle de damnés de la terre. D'autres vignerons ont haussé le ton pour qu'on les écoute. Ils sont restés mesurés. Des Gardois ont occupé leur chambre d'agriculture et leur DDA pour arracher un rendez-vous au Premier ministre. Le Syndicat des bordeaux et bordeaux supérieurs va bloquer les certificats d'agrément des vins vendus moins de 1 000 euros le tonneau de 900 l. La FDSEA de Gironde a muré l'entrée du CIVB. Qu'elle n'imagine pas provoquer la hausse des cours en lançant une guérilla contre cette interprofession ! Les Nantais en savent quelque chose. Pendant deux hivers, ils ont brûlé des pneus devant la leur, sans que les prix montent. Que faire ? Au Sitévi, on voyait dans la crise le résultat de la surproduction mondiale, mais aussi d'un manque de liberté pour les producteurs français et d'un manque d'investissement dans l'action commerciale. C'était le diagnostic de viticulteurs prêts à travailler durement, plutôt qu'à manifester bruyamment pour sortir de l'impasse. Il fallait prêter l'oreille pour l'entendre.
Que la voix des extrémistes n'étouffe pas la leur !

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