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Deux grands types de prétailleu ses

La vigne - n°173 - février 2006 - page 0

De nombreux constructeurs se sont lancés sur le créneau des prétailleuses sur fil. Deux principes de fonctionnement existent : avec ou sans ameneur. Les premières nettoient mieux les fils, les secondes sont plus simples à démonter.

Il existe une dizaine de fabricants de prétailleuses sur fil : Binger France, Binger Seilzug, Brunel, Collard, Ferrand, Grégoire, Kirogn, Pellenc, Terral, Tordable et VBC (1). Tous leurs modèles peuvent être regroupés dans deux grandes familles : les prétailleuses qui sont uniquement dotées de scies, et celles qui possèdent des ameneurs ou des cages (voir tableau ci-dessous). Selon Jean-Christophe Tsakonas, responsable du machinisme de la chambre d'agriculture de l'Hérault, les prétailleuses possédant des ameneurs ou des cages entourant les scies nettoient mieux les fils, car elles ôtent toutes les vrilles.
C'est ce qui est apparu lors d'une démonstration de prétailleuses, organisée par la chambre d'agriculture de l'Hérault et la Fédération départementale des Cuma, à Montblanc (Hérault), le 15 décembre 2005. Cette journée s'est déroulée sur une parcelle de chardonnay taillée en cordon de Royat et parfaitement entretenue.
Six machines étaient présentes, dont quatre dotées de cages entourant les scies : Binger France, Grégoire, Pellenc et Terral, ainsi que deux modèles avec uniquement des scies : Ferrand et VBC.
Collard et Kirogn n'ont pas voulu participer à la démonstration, et le matériel de Tordable n'était pas prêt. Toutes les prétailleuses ont bien fonctionné le jour de la démonstration.

La machine Binger France a une vitesse de travail élevée (5 à 5,5 km/h). Elle donne de bons résultats avec des bois tendres. En revanche, avec des sarments durs, les cages ont tendance à s'éloigner. Il faut donc faire attention à avoir un nombre de disques suffisant pour couvrir toute la hauteur des sarments.
La Ferrand est simple, mais elle a abîmé des cornières et coupé des fils de palissage. Pour éviter cela, Jean-Christophe Tsakonas préconise de bien tendre les fils avant le passage de l'outil. Grégoire avait monté sa prétailleuse sur le Portil. Ce système est intéressant, car il procure une bonne stabilité à l'ensemble. Grâce à cela, la prétailleuse a travaillé à 5 km/h. La Visio de Pellenc a bien fonctionné, avec des pointes à 6 km/h, notamment grâce à son détecteur de piquets.
La Terral est en mécano-soudé. La mécanique est assez simple, mais bien finie. Elle a tourné de 3 à 3,5 km/h. La VBC a une mécanique et un circuit hydraulique très simples. Grâce à cela, si elle accroche un fil, il n'est pas nécessaire de tout démonter pour le sortir. Elle est assez légère et semble donc moins robuste qu'une machine plus lourde, comme la Visio de Pellenc. En revanche, les pièces de rechange coûtent moins cher et l'équilibre du châssis est meilleur.
Pour les machines non équipées d'un détecteur de piquets, le facteur limitant au niveau de la vitesse de travail est le chauffeur, car il est très difficile d'ouvrir et de fermer la prétailleuse suffisamment vite à partir de 5 km/h, selon Jean-Christophe Tsakonas. Il conseille également d'acheter la prétailleuse en commun (Cuma, copropriété...), car c'est un appareil qui coûte cher, mais dont l'utilisation peut être repoussée de quelques jours. Dans ce cas, il préconise également de l'équiper d'une centrale hydraulique, afin d'éviter tout problème d'huile sale : ' On n'est pas à l'abri que l'un des viticulteurs ait un tracteur mal entretenu, avec un circuit hydraulique pollué. Sans centrale, cette huile passe dans la prétailleuse et tout est à nettoyer . ' Il souligne qu'il faut bien choisir sa potence pour qu'elle aille suffisamment bas.

(1) En plus, Chappot commercialise une prétailleuse pour chenillards, et Ero possède un modèle qui fonctionne sur le principe de barre de coupe.

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