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La norme Iso 14 001

La vigne - n°174 - mars 2006 - page 0

C'est un bon moyen pour fidéliser la clientèle.

Pour le Château Larose-Trintaudon, propriété d'AGF, le groupe d'assurances, la protection de l'environnement est primordiale. ' Cette démarche s'inscrit dans une approche globale de production de qualité et de développement durable ', indique Brice Amouroux. L'aventure commence en 2000 : l'entreprise obtient la norme de maîtrise de la qualité Iso 9 002 pour la partie mise en bouteilles et conditionnement. Mais elle souhaite intégrer dans la démarche, l'ensemble de la propriété.
En 2001, elle se lance dans la mise en place de la norme Iso 9 001 pour la qualité et Iso 14 001 pour l'environnement. Pour commencer, Brice Amouroux analyse avec les salariés, l'impact de chaque tâche sur l'environnement. Il fait appel à l'Apave, spécialisée dans le conseil sur la maîtrise des risques, la sécurité du travail, la protection de l'environnement, la performance des organisations et du management. Ensemble, ils mettent en place des plans d'action.

En 2003, après 3 500 heures de formation et d'un audit de trois jours, le château obtient l'Iso 14 001, pour un coût de 15 000 euros, auquel il faut rajouter 10 000 euros par an d'investissement en matériel. La certification est donnée pour trois ans, avec un audit chaque année.
Parmi les changements opérés, le premier est la rédaction d'instructions précises pour chaque tâche susceptible de dégrader l'environnement. Par exemple, pour la réception des camions de livraison de fuel, les consignes sont d'obturer tous les regards dans la cour pour éviter qu'en cas de fuite, le fuel n'aille dans les égoûts ; de bloquer les issues pour éviter que des véhicules ne roulent sur les tuyaux et les percent ; d'avoir des produits absorbants à proximité... Ces fiches sont à la disposition des salariés.
Deuxième gros chantier, le tri des déchets. ' Nous avons fait un inventaire général de nos déchets. Cela nous a pris quatre à cinq mois ', remarque Brice Amouroux. Ensuite, il a fallu trouver les filières de récupération. ' Pour les phytos, il y a Adivalor, mais pour d'autres déchets comme les batteries, les cartouches de graisse, les ampoules électriques, c'est plus compliqué. ' Le tri en lui-même se fait matière par matière ' pour avoir un maximum de valorisation '. Il a fallu prévoir des bennes, des poubelles de couleurs différentes, investir dans une presse à balle pour compacter le plastique.
En 2005, Brice Amouroux a entamé la même démarche sur l'énergie (électricité, fuel, eau, gaz). Avec l'Apave ainsi que le soutien financier de l'Ademe, il a fait un bilan des possibilités d'économies.
' Nous avons mis en place des thermostats et des horloges pour que le chauffage ne se déclenche que lorsque les personnes sont là. Pour l'électricité, nous avons opté pour des ampoules basses consommation. Prochainement, dans les bâtiments très longs, nous allons segmenter l'éclairage et installer des détecteurs de présence, pour que seules les zones occupées soient éclairées. Cette année, nous lancerons une étude sur les biocarburants et les énergies renouvelables . '

Sur le plan phytosanitaire, le château était déjà sensibilisé au raisonnement des interventions selon la pression des parasites. ' Globalement, nous avons économisé 10 % de produits phytosanitaires sur deux ans. ' Après les traitements, les applicateurs pratiquent le rinçage à la parcelle pour éliminer les fonds de cuve. Lors du nettoyage des tracteurs, les eaux sont récupérées, puis traitées par la société Paetzold. Hors période de traitements, toutes les eaux de nettoyage sont réunies et traitées par une station d'épuration biologique, spécialement construite sur le domaine. Le château a également refait l'aire de lavage et de remplissage pour la rendre plus étanche. Il a disposé des bacs de rétention sous chaque produit.
Tous ces efforts permettent de solidifier l'entreprise. ' Ils responsabilisent les salariés. Ils fidélisent la clientèle et nous donnent une bonne image . ' Un atout en cette période de crise.

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