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Les stratégies de lutte remises en cause

La vigne - n°174 - mars 2006 - page 0

L'existence de souches agressives pourrait avoir une incidence sur le positionnement du premier antimildiou. Pour l'instant, la règle est de le placer après la première pluie contaminatrice, mais avant la sortie des premiers foyers. Or, dans l'hypothèse où on a affaire à des souches agressives, c'est un peu tard. Selon les Suisses, il vaudrait mieux traiter en préventif, juste avant les pluies provoquant les contaminations primaires, pour ne pas laisser échapper de génotype agressif.
Il va falloir prendre en compte l'intensité des pluies dans la prévision des risques. Des pluies courtes, mais violentes, peuvent augmenter les contaminations primaires. Les séquences humides suivies de tempêtes sont aussi un facteur favorisant. L'humidité facilite la maturation des oeufs d'hiver et le vent assure leur remontée vers les organes verts. La quantité d'inoculum produite l'année précédente joue un rôle important. Des observations sur une parcelle en Grèce l'illustrent bien. En 2001, la pression était moyenne et les contaminations secondaires ont dominé, la maladie fut mal maîtrisée. En 2002, la pression a été plus forte. Les contaminations primaires ont pris le dessus. ' En 2001, en fin de saison, beaucoup d'oospores se sont formées et accumulées. Elles ont pu germer et infecter en masse la vigne l'année suivante ', indique Davide Gobbin. Selon lui, pour éviter de tels accidents, il faut limiter l'inoculum en faisant des traitements de fin de saison et en éliminant les débris végétaux.

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