ImprimerLa sécheresse du mois de juin a calmé la situation virulente de la fin mai. Cependant, à chaque orage ou chaque rosée, le parasite montre qu'il est présent.
'Le mildiou est toujours virulent, signale Nathalie David, de la chambre d'agriculture du Gers. Avec les orages du 19 juin, de nouvelles contaminations ont eu lieu et on a des sorties de taches. Il est très opportuniste! '
En Gironde, la situation est contrôlée, mais ' il ne faut pas abandonner la protection ', avertit Etienne Laveau, de la chambre d'agriculture. ' La sécheresse du mois de juin a assaini de nombreuses situations, explique Claude Magnien, du SRPV de Bourgogne. Le couperet est passé près et le mildiou est toujours présent sur feuilles. ' En Champagne, ' la moindre erreur ne pardonnera pas ', avertit Bruno Doublet, du SRPV.
Malgré la virulence de la maladie, début juillet, elle restait localisée. ' Les cas de mildiou renaissant sont fonction des orages , précise Francis Laffargue, de la chambre d'agriculture du Lot. Du coup, certains sont surpris de voir le mildiou virulent sur une parcelle et pas sur une autre un peu plus loin. Il n'y a pas un pluviomètre dans chaque parcelle ! ' D'autres phénomènes contribuent au maintien de l'activité du parasite. En Muscadet, la pression est importante. ' L'influence maritime est à l'origine de fortes attaques ponctuelles ', avertit Isabelle Renaudin, du SRPV d'Angers. ' En Ardèche, c'est la rosée matinale des bords de rivière qui est dangereuse. ' On assiste à des attaques importantes et rapides. Les récoltes sont menacées ', signale Chakib Laghrib, de la chambre d'agriculture. Seuls la Provence et le Beaujolais annoncent une pression historiquement faible. Ailleurs, le mot d'ordre est de ' rester prudent car l'inoculum est toujours présent ', conclut Frédéric Schwaerzler, de la chambre d'agriculture du Haut-Rhin.
