ImprimerLe texte fixant les modalités d'utilisation des copeaux sur les vins a été voté à Bruxelles. L'Inao se tient prêt à sortir un décret les interdisant pour les AOC.
Le 27 septembre dernier, le Comité de gestion des vins de l'Union européenne a voté le règlement concernant l'utilisation des copeaux sur les vins. Le contenu de ce texte est sans réelle surprise. Le bois utilisé pour la fabrication des copeaux doit être du chêne frais ou chauffé (légère, moyenne ou forte), mais pas brûlé. Tout traitement physique, chimique ou enzymatique autre que le chauffage est interdit. La poudre de bois est interdite. Les copeaux doivent, au moins pour 95 % de leur poids, être retenus par un tamis de 2 mm.
Le deuxième volet du texte concerne l'étiquetage. Même si le vin passe dans des fûts de chêne, à partir du moment où il y a eu ajout de copeaux, l'usage des mentions « élevé en barriques », « vieilli en fût » et autres est interdit. Le troisième volet porte sur la traçabilité. Il faudra mentionner les ajouts dans les registres de cave et sur les documents d'accompagnement, au moyen d'un code.
Début octobre, on n'attendait plus que la parution du règlement au Journal officiel. Ce texte ne fait pas allusion aux AOC. Il autorise les copeaux quels que soient les vins. Or, en juin dernier, le Comité des vins et eaux-de-vie de l'Inao a voté le principe de leur interdiction pour les AOC, sans aller jusqu'à voter un décret. « Au Comité de novembre, nous allons voter un arrêté interdisant l'utilisation des copeaux et aussi du DMDC pour les vins d'appellation », explique Sylvie Serra, de l'Inao. En l'absence de texte restrictif, le règlement européen s'appliquera aux AOC. Cependant, « dans le contexte de la future segmentation en AOC et AO simple, l'utilisation des copeaux sera un critère d'exclusion de l'AOC », prévient son collègue François Roncin.
Par ailleurs, l'ajout de copeaux aux moûts n'est pas autorisé et reste expérimental.
