L'Alsace veut informer sur la sucrosité de ses vins

La quantité de sucres résiduels n'est pas limitée pour les AOC d'Alsace. Un riesling peut aussi bien être sec que moelleux. Le consommateur risque d'être déçu si le vin ne correspond pas à ses attentes. « Des enquêtes de consommateurs nous ont révélé qu'il y avait une forte demande d'information sur les teneurs en sucres », rapporte Christophe Botté, responsable qualité de la Cave du roi Dagobert. Depuis 2004, toutes leurs bouteilles vendues en grande distribution possèdent des échelles décrivant les équilibres aromatiques : sucre, acide et arômes. « Les acheteurs ont apprécié le côté pédagogique. Les enseignes régionales nous ont acheté 200 000 bouteilles cette année, alors que nous ne vendions qu'en vrac. » Dernièrement, l'interprofession a appuyé la démarche en conseillant à ses ressortissants d'utiliser le même système pour la sucrosité. L'Association des viticulteurs d'Alsace souhaite la parution d'un décret imposant la mention doux ou moelleux sur l'étiquette, au-delà d'une certaine quantité de sucres. En attendant, elle réfléchit à inscrire des seuils de teneurs en sucres dans les normes analytiques de l'agrément.