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archiveXML - 2006

Le marché exige de la réactivité

La vigne - n°181 - novembre 2006 - page 0

La crise pointe du doigt le manque de réactivité de la France. Notre viticulture apparaît paralysée par un arsenal réglementaire, dont elle a demandé la mise en place. Elle a longtemps vu dans la réglementation un moyen d'empêcher la mise en marché de vins de qualité insuffisante. Aujourd'hui, sa vision change. Les vignerons constatent que le marché fait le tri. En cette période de concurrence effrénée, les mauvais vins ne trouvent plus preneur. Toute la filière est forcée de faire d'immenses efforts pour satisfaire des consommateurs. Il serait donc inutile et même dangereux de charger encore un peu plus la barque de la réglementation. Dans ce contexte, le Comité national de l'Inao concentre beaucoup de critiques. Les dirigeants viticoles apparaissent déconnectés de la base et trop élitistes. Les organisations semblent trop nombreuses, divisées et incapables de porter la voix de la base. Pourtant, rien n'est impossible, comme en témoigne la création d'Orama en juin 2006, qui regroupe les producteurs de blé, de maïs et d'oléoprotéagineux. Les frères ennemis d'hier ? alors que ces productions cohabitent dans de nombreuses fermes ? s'unissent pour peser à Paris et à Bruxelles.

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