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ADAPTEZ VOTRE PROTECTION aux parties du corps exposées à la bouillie et à l'intervention que vous devez faire. Le risque de contamination est plus élevé si vous réparez une buse au milieu de la rampe que si vous devez intervenir sur une pièce plus accessible. PHOTOS P. ROY
« Moins les vignerons doivent descendre dans la vigne en cours de traitement, mieux c'est », assène Jacques Vermorel, conseiller à la MSA Ain Rhône. Pour satisfaire ce principe, la première chose à faire est d'inspecter et de régler le pulvérisateur avant de démarrer la campagne et avant chaque traitement (voir articles pages 40 et 42). Cela permet de limiter les risques de panne ou d'incidents, comme la rupture d'un tuyau, une buse bouchée, un diffuseur mal orienté, etc. « Il est essentiel de bien entretenir son pulvérisateur pour prévenir les problèmes », insiste Jérôme Simon, conseiller en prévention à la MSA Marne Ardennes Meuse.
Des risques de projections accidentelles
Certes, les risques de contamination par les phytos pendant le traitement sont moins importants que lors de la préparation de la bouillie. Mais une intervention sur un pulvérisateur à cette occasion n'est pas anodine. Elle vous expose à un risque de pénétration du produit par voie cutanée, notamment par temps chaud, car les pores de la peau sont dilatés. Vous pouvez aussi vous contaminer en touchant la végétation qui vient d'être traitée. Vous risquez des projections accidentelles de produit en manipulant un flexible, en débouchant une buse ou en rectifiant l'orientation d'un diffuseur. Si vous devez intervenir sur le pulvérisateur malgré tout, soyez donc particulièrement vigilant et ayez à l'esprit les bons gestes suivants.
1. Prévoyez un kit d'intervention
Avant de partir traiter, mettez dans une boîte hermétique tout ce dont vous avez besoin pour réparer efficacement et au plus vite le pulvé : une brosse en nylon (type brosse à dents) et une bombe à air comprimé (souffleur) pour nettoyer les buses, ainsi que des tuyaux et des buses de rechange. Surtout, « ne placez pas ces outils dans la cabine », note Jacques Vermorel. Rangez-les dans un compartiment sur l'un des côtés du pulvérisateur. Ainsi, après votre intervention, ils ne contamineront pas la cabine.
2. Prenez des équipements de protection (EPI)
Si votre pulvérisateur est équipé d'une cabine avec filtration, vous ne portez pas de combinaison à l'intérieur. Mais en cas d'intervention, vous en aurez besoin. Emportez-en une de type 3. N'oubliez pas les lunettes anti-projection et les gants. Des gants en nitrile fins et jetables sont conseillés pour les interventions de précision, sur les buses par exemple. « Prévoyez une boîte de gants jetables dans la cabine », conseille Jérôme Simon. Mais, tout comme les outils, ne gardez pas en cabine les autres EPI. « Mettez votre tenue de protection dans un logement extérieur du pulvérisateur », indique Alain Viard, conseiller en prévention à la MSA de Loire-Atlantique. Adaptez ensuite votre protection aux parties du corps exposées à la bouillie et à l'intervention que vous devez faire. Le risque de contamination est plus élevé si vous réparez une buse au milieu de la rampe que si vous devez intervenir sur une pièce plus accessible.
3. Remontez propre en cabine
Avant de remonter en cabine, lavez-vous les mains à la réserve d'eau du pulvérisateur tout en gardant vos gants. Nettoyez les outils que vous avez utilisés, puis placez-les dans leur boîte et remettez-la dans son compartiment. Enlevez vos lunettes, rincez-les, puis rangez-les. Retirez votre combinaison et rangez-la aussi. Vous pouvez alors repasser les mains sous l'eau avant de retirer les gants qu'il « ne faut pas remettre dans la cabine », prévient Jérôme Simon. Vous jetterez ces gants usagés une fois de retour sur l'exploitation. En attendant, placez-les dans la boîte hermétique où vous avez rangé vos autres EPI. Remettez cette boîte dans le compartiment du pulvérisateur prévu à cet effet. Lavez-vous une nouvelle fois les mains à la réserve d'eau. Remontez au poste de conduite en prenant soin de ne toucher que la poignée intérieure de la porte de la cabine, la poignée extérieure étant souillée par les embruns du traitement.
1 Arrêtez les buses
Arrêtez les buses et avancez avec le pulvérisateur sur une distance de 5 m environ afin de ne pas descendre dans les embruns du traitement. L'idéal est de s'arrêter en bout de rang. Enfilez une paire de gants jetables, descendez en laissant la porte de la cabine ouverte et mettez vos EPI. Utilisez les outils qui se trouvent dans un compartiment externe du pulvérisateur.
2 Retirez la buse
Retirez la buse du porte-buse et brossez-la avec une clef-brosse, qui permet d'enlever les dépôts de bouillie sans abîmer la buse ou, à défaut, avec une brosse à dents. Vous pouvez aussi utiliser un souffleur qui extrait les impuretés et sèche rapidement les buses. N'employez pas de fil de fer ou de pointe qui dégradent les bords de l'orifice de la buse. Et, surtout, ne soufflez pas avec la bouche. Si vous ne parvenez pas à déboucher la buse, mettez-en une de rechange.
3 Après l'intervention
Après l'intervention, lavez-vous les mains, en gardant vos gants, avec l'eau claire du bidon lave-mains. Ce dernier doit avoir une contenance minimale de 15 litres mais, si vous le pouvez, privilégiez une capacité de 25 à 30 litres. Retirez ensuite vos gants et rangez-les dans un compartiment extérieur du pulvérisateur. Relavez-vous les mains.
