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BONNES PRATIQUES - LE RESPECT DE L'ENVIRONNEMENT

Tri des déchets : Tout un art

La vigne - n°250 - février 2013 - page 32

EPI usagés, PPNU, bidons vides et autres emballages de produits phytos : tous ces déchets doivent être triés correctement et rapportés chez votre distributeur lors d'une collecte ou traités par une entreprise spécialisée.
UNE FOIS RINCÉS et égouttés, mettez les bidons vides dans un sac en plastique transparent. Stockez les bouchons à part. © P. ROY

UNE FOIS RINCÉS et égouttés, mettez les bidons vides dans un sac en plastique transparent. Stockez les bouchons à part. © P. ROY

EMBALLAGES VIDES : Distinguez les bidons, les fûts et les sacs

Les emballages vides de produits phytos ne doivent pas être mélangés aux ordures ménagères, ni brûlés ou enfouis. Il faut les éliminer par la filière prévue à cet effet, chapeautée par Adivalor, société créée par les firmes phytos et la filière agricole. Si ces emballages portent le pictogramme Adivalor, ils sont collectés gratuitement par votre distributeur. Dans le cas contraire, il faut payer. Vous trouverez les dates et les lieux de collecte sur les sites internet d'Adivalor et de votre chambre d'agriculture ou encore dans la presse agricole locale.

Avant de manipuler ces emballages, mettez des gants ainsi qu'une combinaison. Pendant la manipulation, abstenez-vous de boire, de manger ou de fumer.

Adivalor distingue trois grands types d'emballages : les bidons (moins de 25 litres), les fûts (de 25 à 300 litres) et les sacs et les boîtes d'une contenance de moins de 25 kg. Pour chacune de ces familles, l'organisme émet des recommandations spécifiques.

Les bidons vides doivent être rincés à l'eau claire avec un rince-bidons pendant trente secondes ou trois fois de suite manuellement. Ensuite, il faut les égoutter, goulot en bas, puis les mettre dans un sac en plastique transparent, sans les bouchons, qui doivent être stockés à part. Les bidons vides seront recyclés et serviront à la fabrication de pièces en plastique pour l'industrie, de gaines de câble électrique ou de piquets.

Une valorisation énergétique

Pour les fûts de 25 à 300 litres, les exigences sont moins sévères que pour les bidons. Ils doivent être bien vides, rincés si possible, ne pas porter de traces de produit à l'extérieur, être hermétiquement fermés et toujours porter leur étiquette d'origine.

S'agissant des boîtes et des sacs de produits, leur préparation consiste à s'assurer qu'ils sont bien vides, à les aplatir, les plier puis les mettre dans un sac transparent. Ils ne doivent pas être mélangés avec les bidons. Enfin, les sacs d'engrais doivent eux aussi être bien vidés, le plus propre possible et ficelés à plat en fagots de cinquante sacs. Les bouchons, sacs et boîtes de produits sont destinés à une valorisation énergétique, par exemple dans des fours de cimenteries.

PPNU : Rapportez-les à une collecte

Les produits interdits d'utilisation suite à une évolution de la réglementation sont classés dans la catégorie des PPNU (produits phytosanitaires non utilisables). Ceux qui ont été altérés à cause d'un stockage trop long ou qui ont été conservés dans de mauvaises conditions (exposés au gel ou à l'humidité) s'y trouvent également. Il peut aussi s'agir de produits que vous n'utilisez plus. Mettez-les à part dans le local phyto en indiquant qu'ils sont à éliminer. S'ils portent le pictogramme Adivalor, ils seront récupérés gratuitement dans la limite de 100 kg. S'ils en sont dépourvus, une contribution financière vous sera demandée. « Elle est de 2 euros minimum », précise Pierre de Lépinau. Ces PPNU sont ensuite incinérés dans des centres spécialisés pour produits dangereux.

EPI USAGÉS : Faites appel à une entreprise spécialisée

Mettez vos EPI (équipement de protection individuel) usagés dans un sac hermétique. « Ce sont des déchets considérés comme dangereux, observe Pierre de Lépinau. Il n'existe pas encore d'organisation de collecte des EPI usagés au niveau national. Mais une réflexion sur une solution de prise en charge est en cours ». En attendant, que faire de ce type de déchets ? « Le vigneron peut faire appel à une entreprise spécialisée qui les éliminera dans de bonnes conditions », poursuit le directeur d'Adivalor. Des opérations pilotes de collecte d'EPI usagés sont parfois organisées dans certaines régions à l'initiative des chambres d'agriculture ou d'autres organismes. Une participation financière est alors demandée au vigneron.

Près de 80 % des emballages sont collectés

Pierre de Lépinau.

Pierre de Lépinau.

« En 2012, notre taux de collecte a été d'environ 80 % pour les emballages vides, annonce Pierre de Lépinau. Le taux de retour des bidons est très satisfaisant. Mais ce n'est pas le cas pour les boîtes et sacs de produits phytos. Les producteurs n'ont pas encore le réflexe de les rapporter et ces emballages sont parfois brûlés. Il y a aussi des progrès à faire sur le tri des bouchons. » En matière d'apports aux collectes, les vignerons semblent être plus ou moins bons élèves selon les régions. « Nous n'avons pas de données statistiques par type de production. Mais nous constatons que les taux de collecte sont très élevés en Champagne et dans le Bordelais et plus faibles en Languedoc-Roussillon ou en Rhône-Alpes », détaille le directeur général d'Adivalor.

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