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GUIDE PHYTOS - RAVAGEURS

Cochenilles À suivre de près

La vigne - n°201402 - février 2014 - page 71

Elles peuvent affaiblir la vigne et transmettre l'enroulement. Mais le plus souvent, aucun traitement chimique n'est nécessaire.

Plusieurs espèces de cochenilles peuvent se développer dans les vignes : la lécanine (ou cochenille du cornouiller), la farineuse (ou bohémienne) et la floconneuse. Mais en 2013, une nouvelle espèce a été observée dans le vignoble alsacien, la cochenille du pêcher. Et en 2011, une autre, venue du Sud, a été identifiée dans le Mâconnais : Neopulvinaria innumerabilis, la cochenille de l'érable.

Ces insectes sont des ravageurs secondaires à surveiller. Les fourmis sont un bon indicateur de leur présence.

En cas de forte pullulation, les piqûres de cochenilles peuvent affaiblir la vigne et avoir un impact sur le rendement. Leur production de miellat favorise le développement de fumagine, qui peut être néfaste à la qualité du vin. Elles peuvent aussi être vectrices du virus de l'enroulement.

Populations généralement contrôlées par les hyménoptères. En Saône-et-Loire, l'infestation de la cochenille de l'érable a engendré dès 2011 la mise en place d'essais avec l'IFV. « Le fénoxycarbe (Insegar) a des résultats intéressants en phase d'essaimage, lorsque les larves migrent vers les feuilles, détaille Benjamin Alban, de la chambre d'agriculture de Saône-et-Loire. Nous avons aussi constaté que le chlorpyriphos-méthyl présentait des performances variables sur cette cochenille. Sur les autres espèces, on peut utiliser du chlorpyriphos-éthyl (ou méthyl) à la même période ou du fénoxycarbe (sauf sur la lécanine). »

Si l'infestation est faible à moyenne, vous pouvez l'enrayer avec un insecticide neutre à faiblement toxique pour les typhlodromes, utilisé contre la deuxième génération de tordeuses et homologué sur les cochenilles. Si la parcelle présente des symptômes d'enroulement, effectuez un traitement spécifique, même si les cochenilles sont peu nombreuses.

En général, ces insectes ne font guère l'objet d'interventions chimiques. Leurs populations sont souvent contrôlées par leurs parasitoïdes naturels : des hyménoptères. Cela a d'ailleurs été le cas pour Neopulvinaria innumerabilis, qui a reculé dans le Mâconnais et le Beaujolais.

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