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GUIDE PHYTOS - AUXILIAIRES

Des insectes et acariens précieux alliés de la vigne

La vigne - n°201402 - février 2014 - page 81

Il existe de nombreux prédateurs naturels des insectes et des acariens ravageurs. Petit tour d'horizon de ces indispensables soutiens avec, pour chacun d'eux, des clés d'identification et la liste de leurs proies favorites.

LES PRINCIPAUX AUXILIAIRES

Les typhlodromes. Ces acariens sont reconnaissables à leur corps luisant blanc ou jaune pâle et à leurs longues pattes avant. Ils sont visibles sur la face inférieure des feuilles, à proximité des nervures. Ils apprécient les cépages « poilus ». De voracité moyenne mais polyphages, ils consomment notamment des acariens tétranyques (rouges et jaunes) et des thrips. © G. SENTENAC

Les typhlodromes. Ces acariens sont reconnaissables à leur corps luisant blanc ou jaune pâle et à leurs longues pattes avant. Ils sont visibles sur la face inférieure des feuilles, à proximité des nervures. Ils apprécient les cépages « poilus ». De voracité moyenne mais polyphages, ils consomment notamment des acariens tétranyques (rouges et jaunes) et des thrips. © G. SENTENAC

Les coccinelles. Celles que l'on observe le plus souvent dans les vignes ont des ailes noires ou marron foncé, émaillées de taches brun-rouge. Ces insectes et leurs larves sont des prédateurs réguliers de cochenilles, de pucerons (une soixantaine par jour) et d'acariens. Une espèce de coccinelle, reconnaissable par sa couleur jaune parsemée de points noirs, se nourrit d'hyphes d'oïdium. © H. P. ABERLENC

Les coccinelles. Celles que l'on observe le plus souvent dans les vignes ont des ailes noires ou marron foncé, émaillées de taches brun-rouge. Ces insectes et leurs larves sont des prédateurs réguliers de cochenilles, de pucerons (une soixantaine par jour) et d'acariens. Une espèce de coccinelle, reconnaissable par sa couleur jaune parsemée de points noirs, se nourrit d'hyphes d'oïdium. © H. P. ABERLENC

Les chrysopes. Mesurant entre 18 et 53 mm de long, ces auxiliaires se distinguent par un corps fuselé dont la couleur peut aller d'un vert intense au brun rouge, des ailes finement nervurées et des yeux très saillants et mordorés. Ils consomment des insectes, en particulier des pucerons. Les larves sont aussi de grandes prédatrices et se nourrissent de chenilles de tordeuses, de cochenilles et de larves de drosophiles.  © G. SENTENAC

Les chrysopes. Mesurant entre 18 et 53 mm de long, ces auxiliaires se distinguent par un corps fuselé dont la couleur peut aller d'un vert intense au brun rouge, des ailes finement nervurées et des yeux très saillants et mordorés. Ils consomment des insectes, en particulier des pucerons. Les larves sont aussi de grandes prédatrices et se nourrissent de chenilles de tordeuses, de cochenilles et de larves de drosophiles. © G. SENTENAC

Les carabes. De forme allongée, les carabes adultes ont des ailes rigides souvent striées et à reflets métallisés. Ils se nourrissent de larves d'insectes, de pucerons, de limaces et d'escargots. Leurs larves, cylindriques et de couleur noire, sont aussi de grandes consommatrices de ce type de proies.  © BIOSPHOTO/J.-M. GROULT

Les carabes. De forme allongée, les carabes adultes ont des ailes rigides souvent striées et à reflets métallisés. Ils se nourrissent de larves d'insectes, de pucerons, de limaces et d'escargots. Leurs larves, cylindriques et de couleur noire, sont aussi de grandes consommatrices de ce type de proies. © BIOSPHOTO/J.-M. GROULT

Les forficules. Également appelés perce-oreilles, ils ont une taille de 1 à 2 cm. Ils possèdent un corps allongé et brun, muni de pinces abdominales recourbées chez le mâle et droites chez la femelle. Prédateurs de chrysalides d'hiver d'eudémis ou de cochylis, ils consomment aussi des pucerons. En période végétative, de fortes populations de forficules peuvent nicher dans les grappes et entraîner des défauts organoleptiques. © G. SENTENAC

Les forficules. Également appelés perce-oreilles, ils ont une taille de 1 à 2 cm. Ils possèdent un corps allongé et brun, muni de pinces abdominales recourbées chez le mâle et droites chez la femelle. Prédateurs de chrysalides d'hiver d'eudémis ou de cochylis, ils consomment aussi des pucerons. En période végétative, de fortes populations de forficules peuvent nicher dans les grappes et entraîner des défauts organoleptiques. © G. SENTENAC

Les araignées. Il existe de nombreuses espèces d'araignées pouvant être présentes dans les vignes, notamment les Salticidae, reconnaissables par leur corps noir rayé de blanc. Les araignées se nourrissent d'oeufs, de chenilles, de chrysalides, de cochenilles et de cicadelles. Elles participent notamment à la régulation des populations d'Empoasca vitis : la cicadelle verte. © G. SENTENAC

Les araignées. Il existe de nombreuses espèces d'araignées pouvant être présentes dans les vignes, notamment les Salticidae, reconnaissables par leur corps noir rayé de blanc. Les araignées se nourrissent d'oeufs, de chenilles, de chrysalides, de cochenilles et de cicadelles. Elles participent notamment à la régulation des populations d'Empoasca vitis : la cicadelle verte. © G. SENTENAC

Les punaises prédatrices. Elles se reconnaissent à leur appareil buccal de type piqueur-suceur et à leurs ailes antérieures en deux parties. Ce sont des prédatrices généralistes (acariens, pucerons, oeufs et larves de tordeuses). Il existe très peu d'études sur ce type d'insecte dans les vignes. Mais une expérimentation sur des punaises du genre Orius a montré qu'elles pouvaient être très voraces (65 oeufs en deux jours).  © J.-C. STREITO

Les punaises prédatrices. Elles se reconnaissent à leur appareil buccal de type piqueur-suceur et à leurs ailes antérieures en deux parties. Ce sont des prédatrices généralistes (acariens, pucerons, oeufs et larves de tordeuses). Il existe très peu d'études sur ce type d'insecte dans les vignes. Mais une expérimentation sur des punaises du genre Orius a montré qu'elles pouvaient être très voraces (65 oeufs en deux jours). © J.-C. STREITO

LES GUÊPES PARASITOÏDES

Anagrus atomus. Cet hyménoptère de moins de 1 mm se distingue par son corps allongé de couleur orangée et sa tête ovale et sombre. C'est un parasitoïde important des oeufs d'Empoasca vitis, la cicadelle verte. Cet auxiliaire peut être responsable de 72 à 100 % du parasitisme sur cette cicadelle, mais son efficacité est variable d'une année à l'autre.  © G. SENTENAC

Anagrus atomus. Cet hyménoptère de moins de 1 mm se distingue par son corps allongé de couleur orangée et sa tête ovale et sombre. C'est un parasitoïde important des oeufs d'Empoasca vitis, la cicadelle verte. Cet auxiliaire peut être responsable de 72 à 100 % du parasitisme sur cette cicadelle, mais son efficacité est variable d'une année à l'autre. © G. SENTENAC

Neodryinus typhlocybae. Cet hyménoptère de couleur noire porte de longues antennes. La femelle possède des pattes antérieures munies de pinces. Neodryinus typhlocybae est à la fois un prédateur et un parasitoïde des larves de la cicadelle Metcalfa pruinosa. Acclimaté en France depuis dix-sept ans, il a régulé avec succès les populations de metcalfa. Son taux de parasitisme larvaire peut atteindre 70 % dans le sud-est de la France. © J.-C. MALAUSA

Neodryinus typhlocybae. Cet hyménoptère de couleur noire porte de longues antennes. La femelle possède des pattes antérieures munies de pinces. Neodryinus typhlocybae est à la fois un prédateur et un parasitoïde des larves de la cicadelle Metcalfa pruinosa. Acclimaté en France depuis dix-sept ans, il a régulé avec succès les populations de metcalfa. Son taux de parasitisme larvaire peut atteindre 70 % dans le sud-est de la France. © J.-C. MALAUSA

Les trichogrammes. Ce sont de minuscules petites guêpes dont la couleur du corps peut aller du jaune au brun. Ce sont des parasitoïdes oophages. Les femelles de trichogrammes pondent dans les oeufs des tordeuses. Des taux de parasitisme supérieurs à 50 % ont été observés. Des essais de lutte biologique à partir de lâchers ont été menés en France dans les années quatre-vingt-dix, mais n'ont pas montré d'efficacité suffisante.  © G. SENTENAC

Les trichogrammes. Ce sont de minuscules petites guêpes dont la couleur du corps peut aller du jaune au brun. Ce sont des parasitoïdes oophages. Les femelles de trichogrammes pondent dans les oeufs des tordeuses. Des taux de parasitisme supérieurs à 50 % ont été observés. Des essais de lutte biologique à partir de lâchers ont été menés en France dans les années quatre-vingt-dix, mais n'ont pas montré d'efficacité suffisante. © G. SENTENAC

Ericydnus sipylus. Ce parasitoïde de la cochenille bohémienne ou farineuse (Heliococcus bohemicus) a un corps brun sombre souvent marqué par une bande orange. Des essais de lutte biologique avec cet auxiliaire ont montré de bons résultats. Mais ce parasitoïde n'est pas commercialisé pour le moment. .© G. SENTENAC

Ericydnus sipylus. Ce parasitoïde de la cochenille bohémienne ou farineuse (Heliococcus bohemicus) a un corps brun sombre souvent marqué par une bande orange. Des essais de lutte biologique avec cet auxiliaire ont montré de bons résultats. Mais ce parasitoïde n'est pas commercialisé pour le moment. .© G. SENTENAC

Pour en savoir plus

Paru aux éditions France Agricole, « La faune auxiliaire des vignobles de France » dresse l'inventaire de tous ces alliés des vignerons : insectes, oiseaux et chauve-souris. Écrit sous la direction de Gilles Sentenac, de l'IFV pôle Bourgogne Beaujolais Jura Savoie, cet ouvrage collectif abondamment illustré réunit les résultats des travaux de seize spécialistes sur les auxiliaires, les ravageurs, la régulation naturelle et la lutte biologique. Il décrit les clés d'identification des différents auxiliaires et donne des conseils pour les préserver. Un livre agréable et utile.

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