Imprimer
La nécrose bactérienne est causée par la bactérie Xylophilus ampelinus. Elle est présente dans le vignoble charentais, en Armagnac, dans le Roussillon et le Diois. « La pression a bien diminué. Nous voyons encore quelques symptômes sur les clairettes mais nous n'avons plus de gros soucis comme dans les années 2000. La prophylaxie a porté ses fruits », note Nicolas Fermond, de la chambre d'agriculture de la Drôme.
Xylophilus ampelinus peut s'introduire dans la vigne par du matériel végétal infecté ou des outils contaminés. Elle peut aussi être véhiculée par la pluie et le vent. Si elle est présente dans certaines zones de votre vignoble, il faut éviter de la disperser. Pour cela, arrachez les pieds atteints et brûlez-les.
Commencez vos travaux dans les parcelles saines et évitez de blesser les ceps. Entre chaque parcelle et en fin de journée, désinfectez votre matériel (prétailleuse, sécateur, écimeuse...). Dans les parcelles saines, préférez l'épamprage manuel ou chimique à l'épamprage mécanique.
Si vous épamprez mécaniquement, pulvérisez, après l'intervention, de la bouillie bordelaise à 2 % ou un produit organo-cuprique homologué contre la nécrose bactérienne. Idem après des vendanges mécaniques.
Dans les parcelles contaminées, taillez en l'absence de pleurs. Après la taille, appliquez de la bouillie bordelaise à 5 %. Ne tardez pas pour plier les baguettes. « Il a été démontré que les premiers pleurs pouvaient contaminer les bourgeons de la baguette. En courbant celles-ci plus tôt, avant les pleurs, on réduit les risques », explique Nicolas Fermond.
Au printemps, faites deux nouveaux traitements - le premier au gonflement des bourgeons, le deuxième au stade 2-3 feuilles -, à l'aide d'une bouillie bordelaise à 2 % ou d'une association cuivre-dithiocarbamate homologuée contre la maladie. Renouvelez la protection en cas de lessivage. Jusqu'à la floraison, luttez à la fois contre le mildiou et la nécrose en continuant d'appliquer des produits organo-cupriques.
