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La pyrale de la vigne (Sparganothis pilleriana) est régulièrement observée en Loire-Atlantique, Bourgogne, Champagne et Alsace. « On en voit sur presque toutes les parcelles, mais il y a peu d'attaques préjudiciables », indique Marie-Noëlle Lauer, de la chambre d'agriculture d'Alsace. Ce ravageur secondaire entre en action dès l'éclatement du bourgeon. Les vignes attaquées présentent des feuilles perforées et collées dans lesquelles se nichent les larves. Celles-ci peuvent aussi former des agglomérats de feuilles et d'inflorescences. Le risque de pyrale peut être plus élevé dans les parcelles déjà atteintes les années précédentes. Il est suivi sur le terrain et précisé dans les Bulletins de santé du végétal. Les pyrales restent dans la végétation jusqu'à leur transformation en chrysalide puis en papillon. Elles ne produisent qu'une génération par an.
Débutez vos observations - sur 25 ceps environ - dès le stade deux feuilles étalées. En Bourgogne, le seuil d'intervention est fixé à 80 % de ceps occupés par au moins une larve de pyrale. Dans le Val de Loire, la Champagne et l'Alsace, il est de 100 %. « Quelques parcelles peuvent le dépasser. Mais, généralement, les viticulteurs n'interviennent pas », note Marie-Noëlle Lauer. Si le seuil est dépassé, traitez uniquement les zones concernées. Si les chenilles mesurent 4 à 5 mm, vous pouvez utiliser des pyréthrinoïdes. Si elles sont plus grosses (5 à 10 mm), recourez alors à des insecticides à base d'indoxacarbe, de tébufénozide ou de spinosad homologué en bio. Les chenilles de plus de 10 mm, enroulées dans les feuilles, sont hors d'atteinte. Choisissez votre produit en fonction du meilleur profil toxicologique et écotoxicologique. Généralement, une seule application suffit.
