Cette maladie est provoquée par l'acarien Calepitrimerus vitis. Ce phytopte vermiforme, invisible à l'oeil nu est actif du printemps à l'automne. Dès le débourrement, il gêne le développement de la vigne en s'attaquant aux jeunes pousses. Celles-ci sont rabougries et les entre-noeuds anormalement courts. La vigne prend un aspect buissonnant. Les feuilles sont petites et frisées. Elles présentent des nécroses, dues aux piqûres de l'acarien, entourées de taches claires en été. En cas d'attaque sévère, l'acariose provoque un avortement des grappes et conduit au fil des ans au dépérissement du cep. Le risque est particulièrement important lorsque le débourrement est lent.
La plupart du temps, la maladie ne pose pas de problème. « Chez nous elle est rare. Nous ne conseillons aucun traitement », explique Claire Bontemps, de la chambre d'agriculture du Var. Les typhlodromes suffisent à contrôler les acariens. Mais certaines régions font face à une recrudescence de symptômes dans les jeunes vignes. C'est le cas en Alsace, depuis deux à trois ans, et dans le Centre. « Régulièrement, les plantations de deux à quatre ans sont atteintes », déplore François Dal, de la Sicavac, à Sancerre. En cas d'attaque, faites-vous d'abord confirmer le diagnostic visuel par un technicien. « Sur les parcelles concernées, nous prélevons des bourgeons au moment de leur gonflement et notons la présence des acariens et des typhlodromes sous la loupe binoculaire. S'il y a moins de 0,5 typhlodromes et de nombreux acariens, nous déclenchons un traitement avec 15 à 18 kg/ha de soufre mouillable », explique François Dal.
Quid des acaricides ? Deux restent homologués contre l'acariose : Bornéo, à base d'étoxazole, et Magister, à base de fénazaquin.