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GUIDE PHYTOS - RAVAGEURS

Cochenilles Restez attentifs

La vigne - n°201602 - février 2016 - page 63

Ces ravageurs peuvent affaiblir la vigne et transmettre l'enroulement. Il sont en recrudescence en Bourgogne.

Plusieurs espèces de coche-nilles peuvent se rencontrer dans les vignes : la lécanine ou cochenille du cornouiller (Parthenolecanium corni), les cochenilles floconneuses de la vigne (Pulvinaria vitis) et de l'érable (Neopulvinaria innumerabilis), et les cochenilles farineuses de la vigne (Heliococcus bohemicus) et du platane (Phenacoccus aceris). En 2013, une nouvelle espèce a été identifiée dans le vignoble alsacien : la cochenille du pêcher (Parthenolecanium persicae). Ces insectes sont des ravageurs secondaires à surveiller. Les fourmis sont un bon indicateur de leur présence.

En cas de forte pullulation, les piqûres de cochenilles peuvent affaiblir la vigne et avoir un impact sur le rendement. Leur production de miellat favorise le développement de la fumagine qui peut nuire à la qualité du vin. Elles peuvent aussi être vectrices de certains virus de l'enroulement (type 1 et type 3).

En Bourgogne, elles sont en recrudescence depuis cinq ans et ont occasionné des dégâts directs en 2010, 2011 et 2014. Toutefois, en 2015, elles se sont faites discrètes. « En juin-juillet, nous avons eu de fortes chaleurs lors de la phase d'essaimage des larves, c'est-à-dire au moment où elles remontent vers les feuilles pour se nourrir. Nous avons donc observé peu de symptômes. Quel va être l'impact de cette maîtrise naturelle sur les populations en 2016 ? Nous l'ignorons », note Benjamin Alban, de la chambre d'agriculture. En cas de fortes infestations, le technicien recommande d'intervenir au moment de la remontée des larves, avec des produits à base de fénoxycarbe (Inségar et Précision, homologués sur lécanines mais efficaces aussi dans les essais sur Neopulvinaria innumerabilis, NDLR), ou de chlorpyriphos-méthyl. À noter que plusieurs produits à base de chlorpyriphos-éthyl, qui étaient également efficaces, sont retirés du marché. Toutefois dans la plupart des cas, ces insectes ne font guère l'objet d'interventions chimiques. Leurs populations sont souvent contrôlées par leurs parasitoïdes naturels : des hyménoptères. Plusieurs espèces de coccinelles, de chrysopes, d'araignées ou un diptère - Leucopomya silesiaca -peuvent également se nourrir de cochenilles.

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