Des curiosités

D'autres ravageurs, plus anecdotiques, se rencontrent dans nos vignobles. Trois d'entre eux sont curieux, mais les dégâts qu'ils provoquent restent limités.

1. Le cigarier

Ses femelles roulent des « cigares »

Les femelles de ce charançon forment des « cigares » en enroulant le limbe des feuilles pour y pondre leurs oeufs. Cet enroulement entraîne une baisse de la photosynthèse.

Le cigarier est observé ponctuellement dans le Val de Loire et le Bordelais. « Il a été un peu plus présent en 2015, indique Lionel Delbac, entomologiste à l'Inra de Bordeaux. Certaines parcelles peuvent avoir plus de dix cigares par cep. Il est alors trop tard pour traiter avec des insecticides, il faut enlever les cigares et les brûler pour éviter une nouvelle infestation. »

Le cigarier revient souvent sur les mêmes parcelles. « Les dégâts sont rarement significatifs », constate la chambre d'agriculture des Pays de la Loire, qui préconise d'intervenir dès lors qu'il y a plus de quinze à vingt cigares par cep.

2. Le gribouri

sculpte les feuilles

Ce coléoptère de couleur noire grignote les feuilles de vigne en des découpes irrégulières pouvant former des lettres, d'où son surnom d' « écrivain ». Il peut provoquer des dégâts similaires sur les baies. Les larves du gribouri attaquent les racines. Mais le parasite est très peu observé en France. Il est apparu en 2010, en Champagne, par exemple. Dans les rares cas où l'on a recensé des dégâts, ceux-ci n'ont pas eu d'incidence sur la récolte.

Cet insecte peut être maîtrisé avec des insecticides utilisés contre les autres ravageurs.

3. Xylena exsoleta

Une chenille aux couleurs chatoyantes

Cette chenille de couleur verte mesure plusieurs centimètres de long. De la famille des noctuelles, elle est surtout présente dans le Midi. Polyphage, elle s'attaque peu à la vigne. Excepté au cours du printemps 2010, où elle a provoqué d'importantes pertes de récolte en dévorant feuilles et bourgeons dans les vignes de la vallée de l'Orbieu (Aude), lieu où elle n'avait jamais été observée. Xylena exsoleta a aussi été signalé cette année-là dans l'Hérault et le Gard. Depuis, elle s'est faite assez discrète dans les vignes. Mais elle a été vue en 2014 dans l'Hérault.