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ACTUS - FRANCE

L'affectation parcellaire démarre

Bertrand Collard - La vigne - n°216 - janvier 2010 - page 16

VINS À IG - Les producteurs de vins de pays du Val de Loire, d'AOC Touraine et du Languedoc-Roussillon doivent déclarer avant la fin du mois sur quelles parcelles ils vont produire ces IG.
En Touraine, les parcelles doivent être affectées avant le 31 janvier et donc taillées en conséquence. © WATIER-VISUEL

En Touraine, les parcelles doivent être affectées avant le 31 janvier et donc taillées en conséquence. © WATIER-VISUEL

Après être restée longtemps à l'état de projet, l'affectation parcellaire devient une réalité. Les producteurs de vins de pays du Val de Loire, d'AOC Touraine et de la quasi-totalité des appellations du Languedoc-Roussillon devront remplir cette formalité d'ici à la fin de ce mois de janvier. Sans quoi ils ne pourront pas revendiquer d'indication géographique (IG)! C'est du moins ce que prévoit les textes. « Nous demandons aux vignerons d'éditer leur CVI, de remplir la case « produit susceptible d'être revendiqué » et de renvoyer ce document à la FAV 41 (Fédération des associations viticoles du Loir-et-Cher) », explique Angeline Lumineau, directrice de l'ODG Touraine.

Plus permis de jongler

Pour chacune de leur parcelle, les producteurs mentionnent dans la case en question s'ils vont produire du vin de pays ou du touraine. Ensuite, ils ne pourront plus jongler entre les deux IG au gré des opportunités de marché, comme aujourd'hui. Ils ne pourront pas revendiquer en vin de pays la récolte d'une parcelle affectée en AOC. S'ils ne trouvent pas de marché en AOC, ils pourront simplement la vendre en vin sans IG.

Dans le Roussillon, les vignerons pourront revenir sur leur décision dans le courant de l'année. « Nous avons mis un formulaire en ligne sur notre site internet, explique Angeline Vendrame, de la Maison des vignerons, l'organisme en charge des appellations Côtes-du-Roussillon (et villages), Rivesaltes, Muscat de Rivesaltes et Maury. Les vignerons doivent nous le renvoyer avant le 1er février. Ensuite, ils pourront apporter des modifications jusqu'au 15 août, sachant qu'ils pourront déclasser une parcelle d'une appellation vers une appellation hiérarchiquement inférieure, mais pas l'inverse. »

Début janvier, dans ces deux régions, cette nouvelle formalité ne semblait pas rencontrer trop d'opposition. Mais les producteurs étaient loin de l'avoir tous remplie. Les organismes concernés se préparaient à devoir relancer les retardataires.

Rectifier le tir

Puis viendra le tour des producteurs de crémant de Bourgogne : ils devront affecter leurs parcelles avant le 31 mars. Les producteurs de Cahors et de Gaillac devront faire de même avant le 15 mai et ceux de crémant du Jura avant le 1er juin.

A Cognac, « la déclaration d'affectation est déposée avant le 1er juillet », indique le cahier des charges. Les Charentais recevront un imprimé à remplir « à partir de la mi-mai », précise Marlène Tisseire, directrice du Syndicat général des vignerons. Ils devront affecter leurs parcelles au pineau des charentes, au cognac, au vin de pays des charentes ou à une autre production (vins sans IG, moûts…). Ils pourront rectifier le tir au moment de la déclaration de récolte en déclassant la production d'une parcelle vers une production dont le rendement autorisé est supérieur.

Ces différents systèmes se mettent en place pour stabiliser les marchés et faciliter le contrôle des vignes. Au moment de la déclaration de revendication, les ODG feront le rapprochement entre le volume revendiqué et les surfaces affectées. Ceux qui n'auront pas affecté assez de parcelles devront se justifier. Mais pour cette année, les contrôleurs devraient faire preuve de pédagogie. Les sanctions les plus graves ne devraient pas dépasser l'avertissement !

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