Une économie de plusieurs millions d'euros pourrait être réalisée en supprimant les prestations d'alcool vinique, qui sont un non-sens économique et une aberration écologique. Etant ancien distillateur et viticulteur, je connais particulièrement le problème.
Après la guerre de 1945, il fallait beaucoup de vin. La tentation était grande de surpressurer les raisins, ce qui donnait des produits bas de gamme, vendus à bas prix. Pour éviter le surpressurage, les prestations d'alcool vinique ont été mises en place, ce qui a porté ses fruits. En son temps, les prestations d'alcool viniques ont été étendues aux AOC qui pratiquaient le déclassement en vin ordinaire. Maintenant, la distillation est une technique caduque et coûteuse en énergie car, pour produire un litre d'éthanol, il faut environ trois litres de pétrole.
Les distilleries sont de grands pollueurs qui détruisent les marcs qui devraient retourner dans le sol des vignes pour garder le taux de matière organique indispensable à la conservation des sols. Le gaspillage financier s'aggrave puisque les distilleries facturent le transport des marchandises.
L'Allemagne et l'Autriche ont abandonné ce système. Il faut arrêter cela !