Retour

imprimer l'article Imprimer

À LA VIGNE - QUESTIONS DE SAISON

Le broyage des sarments suffit-il à compenser les pertes de matières organiques ? « Non. Il ne compense que 30 à 70 % des pertes annuelles »

La vigne - n°218 - mars 2010 - page 10

René Morlat, de l'Inra d'Angers (Maine-et-Loire)

René Morlat, de l'Inra d'Angers (Maine-et-Loire)

« Les restitutions de matières organiques se font par les feuilles et par les sarments. Ces derniers sont fréquemment broyés au sol. C'était par exemple le cas sur 87 % des surfaces viticoles du Val de Loire en 2006. Comme la production de sarments représente 1 à 2 t/ha de matières sèches, selon la vigueur de la vigne, ils apportent 250 à 500 kg/ha de matières organiques lorsqu'ils sont broyés. Or, on estime que 750 kg d'humus disparaissent, en moyenne, chaque année, par minéralisation. Le broyage peut donc combler 30 à 70 % des pertes annuelles. Les sarments sont riches en lignine. Ils constituent une source d'humus stable et gratuite, dont la minéralisation produit assez peu d'azote grâce à un rapport C/N (carbone sur azote) élevé, ce qui est très favorable à une viticulture de terroir. De leur côté, les feuilles représentent entre 1 et 2,5 t/ha de matière sèche, selon la vigueur de la vigne. Elles peuvent donc produire 250 à 500 kg/ha de matières organiques. Mais souvent, elles se répartissent mal ou sont transportées en dehors des parcelles, en raison du vent. »

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :