En 2008 et 2009, le centre de recherche et d'expérimentation sur le vin rosé et l'Institut français de la vigne et du vin ont comparé des rosés vinifiés à 13°C et à 18°C. Pour chaque campagne, ils ont sélectionné deux assemblages différents de moûts de grenache, de syrah et de cinsault. Ceux-ci ont fermenté avec des levures sélectionnées pour favoriser l'expression aromatique des rosés.
Le cinsault est plus aromatique après une FA à 13°C
Un jury d'experts a dégusté les vins. Ceux composés en majorité de cinsault, peu riche en précurseurs aromatiques, ont les arômes plus intenses après fermentation à basse température.
En revanche, les températures hautes sont plus favorables à l'expression des vins à dominante de syrah, cépage plus riche en précurseurs de la famille des thiols.
En moyenne, sur l'ensemble des essais, le jury perçoit une intensité au nez plus marquée après une fermentation à 18°C. Le nez est alors dominé par le fruit au détriment des notes épicées et végétales. Mais les arômes en bouche de ces vins sont globalement plus faibles et moins persistants que sur ceux fermentés à 13°C.