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NOUVEAUTÉS - SALON

Enovitis in campo révèle les particularités italiennes

Clara de Nadaillac - La vigne - n°222 - juillet 2010 - page 72

DÉMONSTRATION Enovitis in campo s'est tenu les 17 et 18 juin à Roncade, près de Venise (Italie). Cette manifestation a réuni 130 constructeurs et attiré quelque 4 000 visiteurs. L'occasion de découvrir des modes d'entretien différents des nôtres.

IDEAL : Des panneaux récupérateurs pneumatiques…

S'il y a bien un secteur où les Italiens sont à la pointe, c'est celui de la pulvérisation. Les constructeurs de panneaux récupérateurs étaient donc venus en masse présenter leurs matériels. Aux côtés de Lipco, Bertoni et Friuli Sprayers, qui avaient déjà exposé au Sitévi de Montpellier, on pouvait découvrir deux nouveaux appareils. Le premier est celui d'Idéal. Comme sur toute sa gamme, ce constructeur utilise la technologie pneumatique pour projeter la bouillie. Elle est ensuite récupérée par les panneaux et renvoyée vers la cuve principale de 1 000 litres.

Prix : environ 35 000 € HT.

Contact : Ideal, à Castelbaldo (Italie).

Tél. : 0039 04 25 546 482. Site : www.idealitalia.it

CAFFINI ... et à jet porté

Quelques rangées plus loin, on découvrait de nouveaux panneaux récupérateurs chez Caffini. Comme ceux d'Ideal, ils servent toute la saison. Mais à l'inverse de son concurrent, le Drift Stopper fonctionne avec du jet porté. A l'intérieur des panneaux, des lames en aluminium stoppent la bouillie. Elle coule jusqu'à la rigole du bas du panneau où elle est filtrée, puis renvoyée vers la cuve principale, d'une capacité de 600 ou 800 litres. A l'arrière des panneaux, la turbine envoie de l'air sans bouillie. Ce flux empêche la sortie de la bouillie hors des panneaux, afin de limiter la dérive. Le Drift Stopper est un appareil traîné, qui convient à des vignes larges, sa largeur hors tout variant de 2,20 à 3,20 m. Il est équipé d'un réglage hydraulique de la largeur.

Prix : environ 30 000 € HT.

Contact : Caffini, à Vérone (Italie). Tél. : 0039 045 958 11 00.

Site : www.caffini.com

MESSERSI : Un mini-tracteur à prix doux, pour vignes pentues

Messersi était venu avec son mini-tracteur à chenilles, le Rossetto TR-10 V. Cet appareil est conçu pour évoluer dans les vignobles étroits et pentus. La conduite s'effectue au genou et au pied, via une manette. Ce système permet de dégager les mains du viticulteur, qui est assis face à la végétation. Il peut ainsi réaliser les diverses taches manuelles sans se fatiguer. Le TR-10 V peut être muni d'une prise de force avant et de sorties hydrauliques débitant 22 l/min. On peut ainsi atteler un petit outil, de type intercep. La largeur hors tout du véhicule est de 60 cm et il pèse 485 kg. La vitesse d'avancement varie de 0 à 6 km/h, suivant le modèle.

Prix : 6 700 € HT.

Contact : Messersi, à Casine di Ostra (Italie).

Tél. : 0039 071 688 771. Site : www.messersi.it

HINOWA : Un chenillard à voie variable

Non loin de là, Hinowa exposait son tout dernier né, le D.O.C.Trak. Derrière ce nom barbare se cache un chenillard de 27 ch. Signe particulier : il est doté d'une voie variable hydraulique modifiant sa largeur hors tout de 0,99 à 1,49 m. Cet engin, qui permet de travailler dans les vignes pentues, possède un cadre de protection en cas de renversement. Il peut réaliser tous types de petits travaux, à l'image de la pulvérisation ou du transport de vendange. Sa vitesse de travail oscille entre 0 et 7,5 km/h en vitesse 1 et entre 0 et 15 km/h en vitesse 2.

Prix : non fixé.

Contact : Hinowa, à Nogara (Italie).

Tél. : 0039 0442 539 100. Site : www.hinowa.com

NOBILI : Le gyro qui épand l'herbe sous le rang

L'italien Nobili, vendu en France sous la marque Kuhn, faisait tourner un gyrobroyeur original. Le SDS, pour Side Delivery System, est un broyeur interrang à marteaux, qui éjecte les débris d'herbe latéralement, sous les rangs, réalisant ainsi un paillage. Le rotor de tonte est entraîné par la prise de force. Une fois l'herbe coupée, elle est envoyée sur deux vis sans fin alimentées hydrauliquement, qui la conduisent de part et d'autre de l'appareil. L'herbe sort par les deux petites trappes latérales, couvertes par une bâche.

Elle se dépose ainsi sur la ligne des souches. La largeur d'épandage varie entre 30 et 50 cm de chaque côté, suivant le modèle de SDS. L'appareil existe en effet en 1,50 m, 1,80 m ou 2,10 m de largeur hors tout. Il nécessite 30 à 45 l d'huile par minute pour fonctionner.

Prix : 6 500 € HT pour la version en 1,80 m.

Contact : Nobili, à Molinella. Tél. : 0039 051 881 444.

Site : www.nobili.com

PROVITIS : Nouvelle effeuilleuse

L'entreprise française Provitis présentait sa nouvelle effeuilleuse, la TR 315, sur le stand de Benati. Elle est dotée d'un tambour principal ajouré, à l'intérieur duquel est placée une bouche d'aspiration. L'appel d'air est créé par une turbine. Les feuilles sont happées contre le tambour. Un rouleau cranté en caoutchouc qui tourne contre lui sectionne alors les pétioles. La tête nécessite 15 l d'huile par minute pour fonctionner. Elle est montée sur un châssis à parallélogramme qui lui permet de s'ajuster en fonction de la végétation. Elle s'installe sur les mâts polyvalents de la marque.

Prix : environ 6 000 € HT la tête.

Contact : Provitis, à Sainte-Croix-en-Plaine (Haut-Rhin).

Tél. : 03 89 20 93 49. Site : www.provitis.eu

WOLAGRI : Une presse à sarments pour vignes larges

Enovitis abritait un atelier de récupération et de valorisation des sarments. Il débutait avec Wolagri et sa presse à sarments, la Columbia R98. Cet appareil est doté de deux andaineurs métalliques « car les sarments italiens sont très gros », a expliqué le responsable du stand. Ils sont ensuite ramassés par un pick-up, lui aussi métallique, et envoyés dans une chambre de compression. Les sarments y sont liés par balles de 1,2 m de diamètre et 1 m de large. Puis ils sont expulsés à l'arrière de la presse. Cette machine doit être traînée par un tracteur de 50 ch minimum. Elle a une largeur hors tout de 2,02 m et pèse 1 925 kg.

Prix : 15 000 € HT.

Contact : Wolagri, à Suzzara. Tél. : 0039 0376 51 211.

Site : www.wolagri.com

HEIZOMAT : L'Heizohack broie vos sarments

Une fois les sarments emballés, il faut les broyer pour pouvoir les brûler dans une chaudière. Pour ce faire, San Hell a ramené la déchiqueteuse Heizohack du constructeur allemand Heizomat. La machine est disponible dans huit modèles, les plus petits pouvant broyer des sarments de 30 cm de diamètre, au maximum, les plus gros allant jusqu'à 50 cm de diamètre. L'utilisateur pose les balles sur un plateau. Elles tombent ensuite entre deux rouleaux crantés qui les découpent. Les broyats sont éjectés par une goulotte crachant à au moins 3,50 m du sol.

Prix : non communiqué.

Contact : Heizomat, à Gunzenhausen (Allemagne).

Tél. : 0049 98 36 97 970. Site : www.heizomat.de

Des interceps originaux

De nombreux constructeurs sont venus avec un intercep inconnu en France, mais très employé en Italie. Deux ou trois disques lisses ou crantés sont montés sur un rotor horizontal parallèle au rang. Les disques travaillent perpendiculairement au rang et sont animés hydrauliquement (environ 20 l/min). Suivant les marques, les interceps sont équipés d'un tâteur hydraulique ou mécanique pour le dégagement au niveau des pieds. Les disques nettoient une bande d'environ 20 cm autour des pieds, créant une petite bute d'une dizaine de centimètres de large vers l'extérieur de la bande travaillée. Certains de ces outils sont dotés d'une petite lame rabattant la terre à l'arrière des disques. Lotti, Calderoni, G. Maggio, Tonello ou encore Orizzonti ont exposé de tels interceps.

Prix : de l'ordre de 7 000 € HT pour une tête.

Des rogneuses avec barres de coupe

 © PHOTOS C. DE NADAILLAC

© PHOTOS C. DE NADAILLAC

Après les interceps à disques, l'autre tendance lourde qui se dégageait du salon était l'utilisation de rogneuses dites « simples ». Elles sont constituées de deux barres de coupe coulissant l'une par rapport à l'autre. Elles sectionnent les feuilles comme le feraient des ciseaux.

Tanesini, Miotto et Zanella, Rinieri, Sacaia, Dolmec, Orizzonti, FA.MA et VBC en présentaient sur leurs stands. Chacun propose sa petite variante : andaineurs en bas du mât, lames dentelées, attelage rapide, réglage hydraulique de la largeur, etc. Pour Nicolas Sansonnet, chef produit chez Grégoire, en France, ces rogneuses ont progressivement été délaissées chez nous, « car elles ont un débit de chantier moindre que celles à couteaux ». Nos voisins les apprécient néanmoins, car ce sont des machines simples à régler et à entretenir et généralement moins onéreuses que celles à couteaux

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