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VENDRE - L'observatoire des marchés du vrac

Rouges : Le Touraine se redresse

Ingrid Proust - La vigne - n°232 - juin 2011 - page 84

Depuis plusieurs années, cette AOC avait le plus grand mal à se valoriser. La baisse constante des volumes récoltés et une remise en cause de la façon de travailler les vins changent peu à peu la donne.

Le Touraine rouge reprend des couleurs. Sur les dix premiers mois de la campagne 2010-2011, la progression est faible mais réelle, avec un cours moyen à 88,80 €/hl, contre 87,14 €/hl pour la même période 2009-2010. Depuis trois ans, le cours moyen a gagné un euro par an tandis que le volume de transaction est resté stable, autour de 21 000 hl. Les achats du négoce semblent avoir atteint un palier. Mais dans le même temps, les volumes de récolte sont en baisse continue. « Ils ont chuté de 50 % depuis 2002 », précise Alain Godeau, président de l'ODG Touraine. Résultat : le marché n'est plus encombré. « Certains opérateurs et la grande distribution ont compris que s'ils n'achetaient pas de Touraine, ils n'en trouveront plus du tout… Nous n'avons pas vu autant de demande depuis plusieurs années. Nous n'avons pas vendu en dessous de 95 €/hl », se réjouit Gilles Bac, le directeur du Cellier du beaujardin, à Bléré (Indre-et-Loire).

« La demande est légèrement en hausse, les ventes redémarrent », observe le négociant Noël Bougrier. « J'ai vendu mon vin 90 €/hl contre 85 l'an passé et les enlèvements ont été plus rapides. J'ai tout vendu », témoigne un autre viticulteur. L'amélioration du marché ne résulterait pas seulement d'une progression mécanique due à la chute des volumes de récolte. Pour beaucoup, elle est aussi le fruit d'une évolution en terme de qualité. « Nous avons arrondi nos vins, nous les avons rendus plus commerciaux », indique Gilles Bac. « Le négoce recherche des vins plus qualitatifs, des assemblages gamay, cabernet franc et côt pour plus de structure et de volume en bouche », constate un vigneron. « Les deux derniers millésimes ont été de qualité, mais nous avons aussi pris la décision de supprimer la mention du cépage gamay et de travailler en assemblage », souligne Noël Bougrier.

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