Le 25 novembre paraissait au bulletin officiel du ministère de l'Agriculture la dernière fournée de cahiers des charges des vins IGP. Désormais, il ne reste que 75 IGP alors qu'il y avait 153 vins de pays. Une nouvelle liste qui commence par « Agenais » et se termine par « Yonne ».
Quelques dénominations ont disparu, comme le VDP des Pyrénées-Atlantiques. Mais la plupart subsistent comme complément du nom d'une IGP plus grande. Ainsi l'IGP Aude peut-elle être complétée de neuf noms géographiques parmi lesquels La côte rêvée. De même, Loire-Atlantique, Loir-et-Cher et dix autres départements sont devenus des compléments de l'IGP Val de Loire.
À chaque unité géographique plus petite correspond une aire de production. Pour pouvoir la mentionner sur l'étiquette, tous les raisins doivent en provenir, comme pour l'IGP qu'elle complète. « Nous n'avons pas voulu de la règle des 85-15 pour l'origine », explique Jacques Gravegeal, président du comité national des vins IGP de l'Inao. À la différence des AOC, les conditions de production dans les petites unités sont le plus souvent identiques à celle de l'IPG correspondante. Dans quelques cas seulement, les rendements sont inférieurs.
Autre différence avec les AOC, aucun cahier des charges d'IGP n'impose de densité de plantation, de hauteur de feuillage ou de norme de maturité des raisins. Les conditions de production se limitent à une liste de cépages et à des plafonds de rendements. Le plus souvent, ils sont fixés à 120 hl/ha de vins clairs. Ardèche et Pays d'Oc se sont limités à 90 hl/ha. Coteaux de Glanes, une IGP du Lot draconienne, a fixé son plafond à 70 hl/ha.
Des règles peu coûteuses
« Nous n'avons pas voulu imposer de règles aussi précises que dans les AOC, parce qu'il aurait fallu les contrôler, ce qui aurait augmenté les coûts », explique Jacques Gravegeal.
Les VDP étaient interdits d'effervescent. Les IGP vont pétiller ! À l'exception de Val de Loire, pratiquement tous les cahiers des charges autorisent l'élaboration de « vins mousseux de qualité », sans plus de précision. Il suffit donc de respecter la réglementation relative à ces vins : pas de gazéification, au moins 3,5 bars de surpression dans la bouteille et des vins de base d'au moins 9°. Seuls quelques cahiers des charges, comme celui de l'IGP Haute vallée de l'Orb, précisent que leurs mousseux « doivent être élaborés exclusivement par seconde fermentation en bouteille ». Dans tous les autres cas, la cuve close est permise.
Dernier point : l'étiquetage. « Vins de pays » n'est plus une catégorie mais une mention traditionnelle facultative. Elle ne doit donc pas nécessairement figurer sur les étiquettes, contrairement à IGP. En conséquence, les cahiers des charges précisent : « le logo IGP de l'Union européenne figure sur l'étiquetage lorsque la mention Indication géographique protégée est remplacée par Vin de pays ».