LES RISQUES
C'est dans les tuyaux, dans les cuves et dans la poche de la citerne de réception que le vin risque le plus d'enter en contact avec l'air lors d'un pompage.
Les moments critiques pour la dissolution d'oxygène sont le début et la fin du transfert, car c'est là que le vin est le plus brassé et donc le plus en contact avec l'air. La dissolution est d'autant plus importante que le débit de transfert est élevé.
L'apport d'oxygène au niveau de la pompe est assez limité, sauf avec les pompes centrifuges lorsqu'elles cavitent, ce qui arrive si leur débit est fort.
Plus les pompages sont fréquents et plus les apports cumulés d'oxygène sont élevés.
La dissolution d'O2 est accrue lors d'un transport en citerne si les poches sont en vidange.
LES CONSEILS PRATIQUES
Inerter les tuyaux à l'azote avant le pompage, puis éventuellement pendant, par des piquages à l'azote en sortie de pompe. © J.-C. GRELIER/GFA
Inerter la cuve ou la poche de la citerne de réception par diffusion de gaz neutre ou avec de la neige carbonique. Si la cuve est très grande, un petit matelas gazeux peut suffire. © WATIER VISUEL
Ne pas transférer un vin trop froid : la température doit se situer idéalement entre 13 et 20°C.
Vérifier que les raccords sont bien étanches pour éviter les prises d'air. Éviter de multiplier les raccords.
Limiter la longueur des tuyaux et choisir un diamètre adapté au volume à transférer.
Pomper à vitesse réduite, surtout en début et en fin de transfert.
Éviter les coudes ou les surélévations de la tuyauterie.
Mettre autant que possible la pompe en « poussée » plutôt qu'en aspiration.
Fermer les vannes des cuves ou des poches initiales dès qu'elles sont vides, pour éviter les retours et les effets de siphonage.
Faire le plein des cuves et des poches de citerne : éviter surtout de transporter des compartiments de citerne en vidange.