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VENDRE - L'observatoire des marchés du vrac

Rosés : L'AOC Bordeaux vise un retour à l'équilibre

Michèle Trévoux - La vigne - n°237 - décembre 2011 - page 70

Si les prévisions de revendication à la baisse se confirment, le marché de l'AOC Bordeaux rosé, pénalisé par des stocks importants, pourrait retrouver une meilleure adéquation entre l'offre et la demande

« D'après les premières estimations des déclarations de récolte, la production d'AOC Bordeaux rosé pourrait diminuer de 10 à 15 % et retomber en dessous des 200 000 hl », estime Bernard Farges, président de l'ODG Bordeaux. Ce recul des revendications est lié au fait que le millésime est plus favorable à l'élaboration de vins rouges. Il résulte aussi des mesures prises par le CIVB pour développer la production de vins sans IG.

Cette baisse devrait concourir à une meilleure adéquation entre l'offre et la demande. Depuis deux ans, le marché du bordeaux rosé souffre d'un surstock qui pèse sur les cours. La forte augmentation des volumes en 2009 (248 000 hl), après la petite récolte de 2008, a déséquilibré le marché. La baisse des revendications l'an passé n'a pas endigué la baisse des cours. Le retour à l'équilibre est attendu cette année. La campagne 2011-2012 démarre timidement sur le nouveau millésime. Le négoce amorce juste ses achats pour ses marques. La cave de Rauzan, l'un des gros opérateurs en AOC rosé (20 000 hl produits), constate un léger repli des prix sur ces premières transactions. « Nous avons contracté entre 1000 et 1050 € le tonneau de 900 l (entre 112 et 117 €/hl) », confirme Philippe Hébrard, son directeur. C'est mieux que la moyenne enregistrée sur les quatre premiers mois par l'interprofession, mais celle-ci intègre de vieux millésimes, moins bien valorisés.

« Sur le 2011, les cours se situent entre 900 et 1 100 € le tonneau », indique le courtier Xavier Coumeau. La baisse des volumes, tout comme la très belle qualité des rosés de cabernet-sauvignon, devrait confirmer ces niveaux de prix. Autre élément favorable : la contractualisation – formelle ou informelle – tend à se généraliser et à professionnaliser le marché.

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