C'est officiel, l'appellation Coteaux bourguignons remplace Bourgogne-grand-ordinaire (BGO). Le gouvernement a entériné cette décision de l'Inao dans un décret paru le 24 novembre 2011 au JO.
Ce changement vise à renouveler l'entrée de gamme bourguignonne. Guillaume Willette, directeur du Syndicat des Bourgogne, explique : « Le BGO a toujours été dévalorisé par les consommateurs, notamment à cause de son nom pas très flatteur. Avec l'appellation Coteaux bourguignons, l'objectif est d'avoir un produit d'appel, mais de qualité. Pour cela, nous mettons en place un contrôle qualité quasi systématique sur les premières cuvées. L'objectif est aussi de favoriser l'assemblage de pinot et de gamay pour obtenir des produits plus constants. »
Un groupe de pilotage
Le cahier des charges fixe la densité minimum de plantation à 5 000 pieds à l'hectare. Le rendement de base est de 64 hl/ha pour les vins rouges et rosés et de 72 hl/ha pour les blancs.
La nouvelle appellation pourra être produite en Bourgogne et dans le Beaujolais. Elle sera pilotée par un groupe de viticulteurs et de négociants des deux régions. Guillaume Willette détaille l'utilité d'une telle structure : « Les viticulteurs du Beaujolais ne participaient pas aux décisions concernant le BGO puisqu'ils n'étaient pas membre de l'ODG. Or, ils en produisaient. Il est important de les impliquer au même titre que les Bourguignons. »
« Dès cette année, nous produirons en Coteaux bourguignons le vin que nous produisions en BGO, explique Gérard Maître, président de la coopérative des vignerons de Buxy, en Saône-et-Loire. En terme de prix, nous le placerons entre le passe-tout-grain et le bourgogne générique. Un logo commun à toutes les coopératives de Bourgogne et du Beaujolais va être lancé. »
Les premiers coteaux bourguignons, du millésime 2011, seront mis en vente dans les prochaines semaines. L'appellation Bourgogne-grand-ordinaire peut encore être utilisée pendant cinq ans.