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ACTUS - RÉGIONS

MUSCADET L'entrée de gamme en chantier

P. T. - La vigne - n°238 - janvier 2012 - page 17

L'ODG du muscadet veut redéfinir le profil de son appellation générique pour en faire un vin aromatique et facile à boire.
Joël Forgeau, président de l'ODG du muscadet. © G.ARNAUD

Joël Forgeau, président de l'ODG du muscadet. © G.ARNAUD

« Le muscadet a une très bonne notoriété auprès des consommateurs, indique Joël Forgeau, le président de l'ODG. L'AOC est indéniablement connue. Plus spécifiquement, nos appellations sous-régionales ont une très bonne image, en particulier le Muscadet sèvre-et-maine. » Ces vins représentent quelque 250 000 hl. Mais en bas de la pyramide, il reste 160 000 hl de muscadet générique, un vin connu mais sans véritable image.

D'où la nécessité de segmenter nettement les deux niveaux de l'appellation. « Il faut un muscadet d'entrée de gamme à la qualité identifiable par les consommateurs. C'est-à-dire, un vin frais, aromatique, rond… Bref, facile à boire », insiste Joël Forgeau. À l'opposé du muscadet sèvre-et-maine, plus structuré et plus minéral.

« Agir vite »

Les vignerons vont être amenés au cours de l'hiver à débattre sur ce sujet. « Nous avons ouvert un chantier important. Il faut qu'on étudie les différents outils : les pratiques culturales, les modes de vinification, voire l'ajout d'un second cépage plus aromatique, comme le colombard. Nous n'excluons rien pour l'instant, mais nous voulons agir vite. »

En crise depuis 2008, le Muscadet a rééquilibré l'offre à la demande. En quelques années, le potentiel de production est passé de 13 000 à 9 000 ha. « La viticulture a fait un gros travail », estime Joël Forgeau. Le muscadet a repris le chemin des marchés, mais il reste à valoriser. « C'est l'enjeu de 2012. »

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