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VIGNE

Fruition sciences repère le stress hydrique

Marie Pierron-Gordien - La vigne - n°239 - février 2012 - page 47

Une jeune société lance un capteur pour mesurer l'alimentation en eau des vignes.

Évaluer l'alimentation en eau de la vigne, c'est l'ambition de Thibaut Scholasch et Sébastien Payen, cofondateurs de Fruition sciences. Après sept années de recherche, ils ont développé un capteur à cet effet. Il s'agit d'un manchon que l'on enfile sur les astes des ceps et qui intègre une résistance chauffante. En mesurant les échanges de chaleur entre le manchon et le sarment, on peut en déduire le flux de sève, donc la transpiration de la vigne.

Ces mesures sont transmises à un ordinateur de bureau. Fruition sciences les compare à l'évapotranspiration potentielle calculée à partir des données climatiques (température, vent, humidité de l'air, etc.) et en déduit si la vigne est bien alimentée en eau ou non.

Cartographier les parcelles

Les capteurs peuvent donc servir à piloter l'irrigation et à prendre d'autres décisions, comme détruire un enherbement ou réduire la hauteur de rognage lorsque le stress est trop sévère. On peut aussi cartographier les parcelles selon l'alimentation hydrique pour faire des sélections au moment de la récolte.

La société a présenté son travail le 20 décembre dernier lors d'une rencontre technique au château Lynch Bages à Pauillac (Gironde). Elle commence à équiper des viticulteurs en France et en Californie. « Pour l'installation des capteurs et la présentation des résultats en temps réel via l'interface web, il faut compter autour de 3 000 euros par site et par an », indique Thibaut Scholasch.

Fabrice Darmaillacq, directeur technique du domaine l'Ostal Cazes, dans le Minervois, s'est équipé. « Nous avons commencé à travailler avec Fruition sciences en 2009 pour optimiser l'irrigation de parcelles de syrah. On cartographie la contrainte hydrique des parcelles de manière opérationnelle. La difficulté réside dans le fait de constituer un historique sur la propriété, car il n'est pas toujours évident de tirer des conclusions à partir des informations d'une année. »

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