En moyenne, l'énergie globale (électrique et thermique) utilisée dans un chai bourguignon par hectolitre de vin rouge produit s'élève à 106,4 kW. La consommation électrique (éclairage, pressoir, table de tri, érafloir, pompes…) est de 47,9 kW/hl au lieu de 20 kW/hl, la norme retenue par le guide des « Installations vinicoles » (éditions Feret).
Beaucoup d'énergie pour chauffer les caves
La consommation d'énergie thermique pour la thermorégulation de la cuverie, du local de stockage des bouteilles et du caveau de vente est de 58,5 kW/hl pour une norme à 10 kW/hl, soit presque six fois plus. Le chauffage des cuveries au gaz ou au fioul est une des principales origines de ces dépenses. Les systèmes de thermorégulation cuve par cuve ou les bâtiments enterrés sont moins énergivores.
La consommation d'eau n'est pas en reste. On compte 5,1 litres d'eau consommés pour un litre de vin produit, soit plus de cinq fois la norme. Les exploitations vinifiant de petites quantités de vin consomment proportionnellement plus d'eau. Elles ont moins de moyens que les grosses pour investir dans des systèmes automatisés de lavage des fûts avec des surpresseurs, alors que, sans surprise, l'élevage en fûts est plus consommateur d'eau que l'élevage en cuves.
Selon la chambre d'agriculture de Bourgogne, qui a réalisé cette étude, pour réduire la consommation d'énergie dans les chais, il faut isoler les bâtiments, étancher vis-à-vis de l'air les volumes thermorégulés et investir dans des chaudières à haut rendement et des éclairages basse consommation. Autre voie : utiliser des énergies renouvelables à la place des énergies fossiles.