Retour

imprimer l'article Imprimer

VENDRE - L'observatoire des marchés du vrac

Blancs : Tension sur les VSIG du Languedoc

Michèle Trévoux - La vigne - n°246 - octobre 2012 - page 71

La production communautaire de vins blancs d'entrée de gamme sera très déficitaire cette année. Cette raréfaction provoque une précipitation des opérateurs. Les volumes ont explosé en ce début de campagne.

Le marché des VSIG blancs sans mention de cépages s'emballe. Ce produit qui se négociait 45 €/hl en août s'est échangé à 58 €/hl la dernière semaine de septembre, selon FranceAgriMer. Autre signe de tension : les volumes sont en très forte hausse par rapport à la même période de la campagne précédente.

Les transactions sur le VSIG sans mention de cépage dépassent celles des IGP, avec ou sans mention de cépage. Du jamais vu. Il semble que les opérateurs achètent du millésime 2011, anticipant une pénurie sur le nouveau millésime.

La récolte 2012 en Languedoc devrait se situer autour de 11,7 millions d'hl (Mhl), c'est 3 Mhl de moins qu'en 2011. La production de blanc est affectée par cette baisse et on peut penser que les producteurs déclareront leur récolte prioritairement en IGP Pays d'Oc ou de département. Mais c'est surtout la très petite récolte en Espagne (environ 30 Mhl) qui créé la tension. Là-bas, les cours ont progressé et avoisinent les 60 €/hl (frais de port inclus) pour des vins importés en France.

« Cette année, c'est par le bas qu'on prend le feu, commente le courtier Daniel Murphy. Sur les entrées de gamme en blanc, on risque de manquer de produit. On nous questionne beaucoup sur les blancs d'Afrique du Sud. C'est dommage, car il y a des stocks de blancs chez nous… » Des stocks de vieux millésimes d'IGP. Les caves sont-elles prêtes à les céder à 60 €/hl ? « Compte tenu de la faible récolte, il faudrait que production et négoce discutent de la répartition des volumes par catégorie de vins, plaide Gilles Gally, vice-président de l'UEVM, syndicat du négoce régional. Ne recommençons pas l'erreur de 2010 avec les IGP de département. Faute de produit, nous avons perdu des marchés difficiles à reconquérir ensuite. »

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :