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VIN

Gironde : les cols des bouteilles jugés irréguliers

Christelle Stef - La vigne - n°251 - mars 2013 - page 56

La chambre d'agriculture de Gironde a mesuré le diamètre intérieur des cols de 276 bouteilles. Elle estime qu'il n'est pas constant pour 20 % d'entre elles.
BOUTEILLES BORDELAISES. La plupart des profils de cols anormaux s'observent entre 15 et 35 mm de profondeur. Là, le diamètre intérieur du col est trop large. © P. ROY

BOUTEILLES BORDELAISES. La plupart des profils de cols anormaux s'observent entre 15 et 35 mm de profondeur. Là, le diamètre intérieur du col est trop large. © P. ROY

En Gironde, 20 % des bouteilles de vin auraient des profils de cols irréguliers. C'est ce qu'a révélé la chambre d'agriculture le 5 février dernier lors de la onzième journée technique du CIVB, à Bordeaux. Ce constat résulte de l'analyse de 276 bouteilles bordelaises dans le cadre de l'Observatoire des matières sèches.

La norme verrière (norme NF EN 12726) impose de respecter un diamètre intérieur du col des bouteilles à 3 mm et à 45 mm de profondeur, mais pas entre ces deux hauteurs. La chambre d'agriculture reconnaît que la plupart des bouteilles satisfont à cette norme. Cependant, elle observe aussi des « profils anormaux, le plus souvent entre 15 mm et 35 mm de profondeur. Là, le diamètre intérieur du col est trop large », explique Catherine Chassagnou, la responsable technique de la cellule qualité bouchage à la chambre d'agriculture de Gironde.

Les risques ? En principe, le bouchon compense l'irrégularité des cols grâce à son élasticité. Mais avec des bouchons de mauvaise qualité, une oxydation prématurée du vin et une hétérogénéité du vieillissement d'une bouteille à l'autre pourraient apparaître.

Moules trop vieux

D'après la chambre d'agriculture, cette situation pourrait résulter de l'utilisation par les verriers de moules trop vieux lors de la fabrication des bouteilles. Elle recommande aux viticulteurs de faire analyser leurs bouteilles en cas de doute. Les verriers ont vivement réagi à cette étude. « Les bouteilles présentes sur le marché français respectent la norme verrière, insiste Jacques Bordat, le président de la Fédération des industries du verre. Les conclusions de la chambre d'agriculture de Gironde sont erronées. Son échantillon n'est pas représentatif et elle a fait une mauvaise lecture de la norme. Celle-ci a été établie en concertation avec l'ensemble des parties prenantes. Elle est parfaitement opérationnelle. »

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