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Benjamin Porte, spécialiste de la biodiversité à l'Institut français de la vigne et du vin
« Pour préserver la biodiversité, en plus du raisonnement des intrants phytosanitaires, la première chose à faire est de maintenir les espaces semi-naturels : arbres morts ou isolés, haies, bosquets, talus enherbés, murets en pierres sèches... Ensuite, de mars à septembre, il est recommandé de ne pas tondre trop fréquemment les tournières et les abords de parcelles de manière à laisser les plantes fleurir et monter en graine, mais aussi afin de sauvegarder les oiseaux qui peuvent nicher dans ces espaces. Si des points d'eau sont présents, il faut les préserver. Maintenir une bande enherbée d'au moins cinq mètres entre les vignes et ces points d'eau, comme l'impose la réglementation, permet de limiter les pollutions diffuses. Le viticulteur peut aussi enherber les parcelles, à commencer par celles peu sujettes à la concurrence hydrique. S'il enherbe tous les interrangs, l'idéal est de les tondre en alternance pour que les insectes bénéficient d'un couvert herbacé tout au long de la saison. Et si le viticulteur dispose de temps et de moyens, il peut également implanter des haies en sélectionnant des espèces adaptées au contexte pédoclimatique local ou encore installer des nichoirs à oiseaux ou à chauve-souris. »
