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DOSSIER - À la reconquête de la biodiversité

Un atout marketing pour le domaine Bégude

La vigne - n°253 - mai 2013 - page 26

Le domaine Bégude, dans l'Aude, a créé une page dédiée à la biodiversité sur son site internet. Ses clients sont séduits.
Catherine et James Kinglake ont fait de la biodiversité un argument de vente.

Catherine et James Kinglake ont fait de la biodiversité un argument de vente.

James Kinglake est à la tête du domaine Bégude, à Cépie, dans l'Aude. Il travaille sur 29 hectares de vignes et devrait décrocher la certification bio cette année. Depuis 2011, comme plusieurs autres viticulteurs limouxins, il participe au programme Biodivine. La chambre d'agriculture a donc installé dans ses vignes des pièges à arthropodes et des caméras pour filmer les mammifères. Un ornithologue est également venu écouter les oiseaux sur son domaine pour les identifier.

James Kinglake a décidé de valoriser ce travail auprès de ses clients qui sont à 99 % des étrangers, principalement de l'Union européenne. « En Scandinavie, aux Pays-Bas et en Allemagne, nous avons une clientèle haut de gamme qui est très sensible aux démarches environnementales. C'est pareil aux États-Unis », certifie-t-il. En janvier dernier, il a créé une page en anglais consacrée à la biodiversité sur son site internet www.domainebegude.com. Dans la page « Nature », il explique ce qu'est le programme Biodivine et détaille toutes les observations qui ont été réalisées dans son vignoble.

183 internautes ont visité la page « Nature » en mars

Il indique ainsi que dix-huit espèces d'oiseaux ont été recensées sur son domaine lors de séances d'écoute. « Il y avait même un faucon crécerelle qui nichait dans le hangar où nous rangeons nos tracteurs et que nous n'avions pas vu », écrit-il. Sur sa page, il a également publié trois photos d'oiseaux au plumage coloré qu'il observe tous les jours : le chardonneret élégant, le serin cini et la linotte mélodieuse.

Il a également mis en ligne quatre vidéos prises de nuit en janvier dernier et qui montrent des sangliers, un renard ou encore un lièvre passer à proximité de ses vignes. « La plupart des gens qui boivent nos vins vivent en ville. Ils n'ont jamais vu ces mammifères. Ces vidéos les intéressent. Cela leur prouve que nous ne détruisons pas la nature », rapporte James Kinglate. Courant mars, 183 internautes ont visité la page « Nature ». Celle-ci fait donc mouche.

Le viticulteur ne s'arrête pas là. Il voyage beaucoup pour rencontrer ses clients et leur présenter ses vins. Dans sa valise : des flyers présentant le programme Biodivine que lui a fourni la chambre d'agriculture, ainsi que des photos. « À la fin de l'entretien, j'aborde la thématique de la biodiversité », explique-t-il. Un atout marketing de plus.

L'essentiel de l'offre

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