Les chiffres d'Ubifrance montrent de belles progressions dans presque tous les vignobles. Sur les deux premiers mois de 2013, seul le Beaujolais est à la peine (-7 % en volume comme en valeur par rapport à 2012). Pour le reste, les résultats sont très positifs. Les progressions sont parfois même à deux chiffres comme pour les côtes du Rhône (+ 23 % en volume et + 32 % en valeur), le Val de Loire (+ 16 % et + 25 %), l'Alsace (+ 25 % et + 23 %) et la Provence (+ 36 % et + 46 %). Parmi les grands vignobles exportateurs, les évolutions sont moins spectaculaires. Et plus importantes en volume qu'en valeur. Ainsi, la Champagne enregistre + 9 % en volume et + 6 % en valeur. Quant à la Bourgogne et à Bordeaux, leurs volumes progressent respectivement de 10 % et 6 % avec une quasi-stabilité du chiffre d'affaires. Le négociant Benoît de Charette, président de la chambres de commerce et d'industrie de Bourgogne, tempère : « Les statistiques des quarante plus grandes maisons de négoce de la région montrent une poursuite de la valorisation, comprise, suivant les entreprises, entre 4,5 et 6 %. » À Bordeaux, le recul des exportations en valeur s'explique par un « effet de structure : quand un marché s'élargit, comme en Chine, c'est souvent sur les génériques, analyse Jean-Philippe Code, le responsable économique de l'interprofession des vins de Bordeaux. Le poids de ces vins devient plus important. Dans le même temps, s'il y a par ailleurs un effet millésime qui fait diminuer le poids des AOC communales, on se retrouve avec un fléchissement des exportations en valeur. »