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VIGNE

Un captage retrouve sa pureté

CHRISTELLE STEF - La vigne - n°259 - décembre 2013 - page 40

Entre 2000 et 2012, les viticulteurs situés sur le bassin versant du Fenouillet, dans l'Hérault, ont considérablement modifié leurs pratiques d'entretien des sols.
TRAVAIL DU SOL. En 2012, 50 % des 117 ha de vignes situées dans la zone du captage du Fenouillet, dans l'Hérault, étaient travaillés en totalité. © M. WACK/DOMAINE DU FENOUILLET

TRAVAIL DU SOL. En 2012, 50 % des 117 ha de vignes situées dans la zone du captage du Fenouillet, dans l'Hérault, étaient travaillés en totalité. © M. WACK/DOMAINE DU FENOUILLET

DEPUIS 1997, LE SYNDICAT DES EAUX DU PIC SAINT-LOUP et la chambre d'agriculture de l'Hérault animent un programme d'amélioration de la qualité de l'eau sur le captage du Fenouillet. Située sur la commune de Vacquières, au nord de Montpellier, la zone comprend 700 hectares, dont 117 de vignes cette année. Une vingtaine de viticulteurs est impliquée dans la démarche.

Principaux problèmes rencontrés à l'époque : la présence d'herbicides dans les eaux, notamment de simazine, de terbuthylazine et de leurs métabolites de dégradation. Très vite, les viticulteurs se mobilisent et modifient leurs pratiques. « En 2000, 66 % des vignes étaient désherbées chimiquement en plein, 30 % étaient désherbées chimiquement sous le rang et seules 3 % des vignes ne recevaient aucun herbicide. En 2012, 50 % des vignes étaient travaillées en totalité, 40 % étaient désherbées uniquement sous le rang et 10 % étaient encore désherbées en plein », rapporte Alice Boscher, de la chambre d'agriculture de l'Hérault.

Les efforts paient. Depuis 2008, une partie des viticulteurs a bénéficié d'aides (MAET) pour changer de pratiques : de 165 €/ha et par an pour renoncer au désherbage chimique de l'interrang à 350 €/ha et par an pour se convertir au bio. Pour obtenir ces aides, ils devaient répondre à certains critères et engager au moins 50 % de leurs vignes situées sur le bassin versant du Fenouillet. Le viticulteur dont toute l'exploitation se trouve à proximité immédiate du captage a sécurisé son aire de remplissage et de lavage des pulvérisateurs. Contrairement à ses collègues, il n'a pas pu accéder aux aides.

Très rapidement, leurs efforts payent et l'eau retrouve une bonne qualité. « Il n'y a plus de dépassement des normes sanitaires », se réjouit l'animatrice.

Le syndicat des eaux et la chambre d'agriculture ont mis en place de nouvelles actions pour la période 2013-2015. « Nous allons travailler sur le rôle des éléments paysagers pour réduire le ruissellement et réfléchir à la manière de pérenniser les actions en l'absence d'aides financières », indique Alice Boscher.

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