ImprimerENTRE 2009 ET 2012, la chambre d'agriculture du Var, celle des Bouches-du-Rhône et le Centre du rosé ont étudié les effets d'un apport d'azote foliaire sur les arômes des vins rosés de grenache.
Quatre modalités ont été suivies pendant trois ans sur trois parcelles : « Un témoin sans apport d'azote foliaire, une modalité à dix unités d'azote, une modalité à vingt unités et une modalité à dix unités d'azote plus cinq unités de soufre », détaille Clémence Boutfol, conseillère viticole à la chambre d'agriculture du Var. Les apports ont été faits en deux fois, à dix jours d'intervalle, en encadrant la mi-véraison.
Comme prévu, ces pulvérisations ont augmenté la teneur en azote assimilable des moûts sans modifier la vigueur de la vigne. « Les témoins avaient une teneur moyenne entre 70 et 100 mg/l », indique Clémence Boutfol. Les moûts issus des vignes traitées à dix unités ont vu l'azote assimilable augmenter de 18 %, celles à vingt unités de 36 %.
« En général, l'augmentation de l'azote assimilable des moûts a été la plus importante dans les parcelles les plus carencées », poursuit-elle sans en connaître les raisons.
Les vins ont ensuite été dégustés. Avec dix unités d'azote foliaire, il y a peu de différences par rapport au témoin. Comme un tel traitement coûte 85 €/ha, « il n'a pas d'intérêt pour améliorer le profil aromatique des vins », assure Clémence Boutfol.
En revanche, vingt unités d'azote ou dix unités d'azote associées à cinq unités de soufre ont donné de meilleurs résultats. « Les vins ont été préférés par rapport au témoin. Cet apport d'azote foliaire a permis d'obtenir des rosés plus fruités et plus aromatiques que le témoin », conclut-elle.
