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HYALESTHES OBSOLETUS est l'insecte qui transmet à la vigne le phytoplasme du bois noir. Il vit surtout dans les talus, les murets et les sols callouteux bien drainants. © A. RAMEL
Des études menées par l'IFV Sud-Ouest et l'IFV Alsace permettent de mieux connaitre Hyalesthes obsoletus, l'insecte qui transmet le bois noir. Au printemps, après avoir passé l'hiver sur les racines de leurs plantes hôtes, les larves émergent pour donner naissance aux adultes ailés qui peuvent se poser sur des vignes et leur transmettre le phytoplasme du bois noir. Cet insecte se nourrit essentiellement de deux plantes hôtes : le liseron et l'ortie. L'IFV Sud-Ouest observe qu'il a une préférence pour l'ortie dans le Lot et pour le liseron dans le Tarn. Ses observations mettent également en évidence un faible taux de contamination des vignes et le rôle positif du travail du sol sur l'émergence des larves au printemps, ce qui semble favoriser les vols par la suite. Enfin, il semblerait que des rémissions soient possibles.
En Alsace, Philippe Kuntzmann, de l'IFV, constate une nette diminution des populations de Hyalesthes obsoletus depuis 2011. Il suggère que la baisse de pluviométrie et des températures moyennes ces dix dernières années en Alsace, pourrait expliquer ce recul, avec d'autres facteurs. Le climat pourrait jouer sur la quantité de plantes hôtes et donc sur les conditions de survie de l'insecte.
Le scientifique alsacien a noté aussi que le vecteur se loge le plus souvent dans les talus, les murets ou sur les sols caillouteux et bien drainants, afin de jouir des zones plus chaudes. De là, l'insecte s'envole sur de courtes distances : majoritairement jusqu'à six mètres. Cela explique que les vignes sont bien plus atteintes de bois noir en bord de parcelles, près des talus.
L'expert conseille d'éliminer les plantes hôtes tôt en saison. En effet, une fois les vols amorcés, le fauchage favorise alors le déplacement des populations vers la vigne.
Pour mémoire, les symptômes du bois noir sont identiques à ceux de la flavescence dorée et seule une analyse PCR permet de les différencier.
