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VIN

Des tests pour évaluer la contamination des vins

GRÉGORY PASQUIER - La vigne - n°267 - septembre 2014 - page 49

L'ICV a conçu quatre tests pour évaluer la quantité de micro-organismes présents dans un vin. Ils permettent aux viticulteurs de savoir si des traitements sont nécessaires ou non.
L'IGAC permet de détecter la contamination des vins en micro-organismes. © L. LECARPENTIER

L'IGAC permet de détecter la contamination des vins en micro-organismes. © L. LECARPENTIER

EN 2014, L'ICV GÉNÉRALISE L'IGAC à l'ensemble de ses centres. C'est le quatrième indice que ce laboratoire met à la disposition des viticulteurs pour connaître la contamination de leurs vins en micro-organismes. « L'IGAC, c'est l'indice des germes d'altération au conditionnement. Ce test est très sensible. Il permet de détecter une cellule de Brettanomyces, de bactéries lactiques [pédiocoques ou lactobacilles] ou acétiques dans 100 ml de vins », détaille Lucile Pic, responsable des expérimentations oenologiques de l'ICV de La Jasse de Maurin, à Lattes (Hérault).

C'est le seuil à viser au moment du conditionnement pour garantir la bonne conservation du vin en bouteille. En commandant un test IGAC, un viticulteur saura en une semaine s'il peut mettre son vin en bouteille ou s'il doit appliquer un traitement pour l'appauvrir en germes. « L'IGAC est préconisé pour des vins déjà pauvres en germes, pour vérifier par exemple l'efficacité d'une filtration tangentielle, d'une filtration serrée ou d'une flash pasteurisation », ajoute Lucile Pic. Ce test n'est pas précis lorsque le vin est fortement contaminé.

Dans ce cas, les indices IGA et IGAplus sont mieux adaptés. Ils détectent les micro-organismes lorsque leur population est supérieure à dix germes par millilitres. Différence entre les deux tests : le prix et la précision. L'IGA coûte environ 25 euros (comme l'IGAC et l'IGC) et l'IGAplus une cinquantaine d'euros. « L'IGA permet de déterminer si le risque d'altération du vin est faible, élevé ou très élevé. L'IGAplus permet en outre de préciser pour des contaminations supérieures à 1 000 cellules par millilitre la quantité de micro-organismes d'altération présents dans les vins », explique Lucile Pic. Ces deux tests ne peuvent pas être utilisés pour faire un diagnostic à la mise en bouteille. Ils sont recommandés pour évaluer les risques d'altération durant l'élevage. L'IGAC permet aussi de vérifier si un traitement a été efficace pour réduire les populations de micro-organismes.

Quatrième analyse proposée par l'ICV : l'IGC ou indice des germes au conditionnement. Ce test dénombre quant à lui les Saccharomyces, les bactéries acétiques et lactiques, mais pas les Brettanomyces. Il détecte un germe pour 100 ml de vin. « Il peut être utilisé lorsque le vin contient des sucres résiduels ou lorsque des acheteurs souhaitent des valeurs très faibles de micro-organismes en bouteille », précise Lucile Pic. Dans ce premier cas, une très faible population de micro-organismes peut provoquer une reprise de fermentation. Un viticulteur peut avoir la réponse du test IGC après cinq jours.

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