Retour

imprimer l'article Imprimer

ACTUS - Ça se chuchote

AU TRIBUNAL POUR AVOIR DÉTRUIT L'HABITAT D'UNE FLEUR

La vigne - n°269 - novembre 2014 - page 20

La fameuse inule à feuille de saule qui est à l'origine d'une condamnation pénale à l'encontre d'un viticulteur.  © STEEN DROZD LUND / BIOSPHOTO

La fameuse inule à feuille de saule qui est à l'origine d'une condamnation pénale à l'encontre d'un viticulteur. © STEEN DROZD LUND / BIOSPHOTO

Dans les coteaux de Chartèves (Aisne), occupés à 25 % par une réserve naturelle et à 75 % par des vignes, un viticulteur s'est attiré la foudre des écologistes. Ils l'ont accusé d'avoir détruit, alors qu'il créait une tournière, des spécimens de l'inule à feuille de saule (Inula salicina), une fleur protégée. Le 20 octobre, le tribunal correctionnel de Soissons a condamné le viticulteur à 1 500 euros d'amende et à verser 800 euros de dommages et intérêts. Mais le viticulteur n'a pas été condamné pour avoir détruit la fleur : le tribunal a jugé illégal l'arrêté ministériel la protégeant. C'est la tournière qui lui a valu cette décision. « Mon client a réalisé ses travaux sur une parcelle située en plein périmètre de remembrement », déclare Caroline Letissier, l'avocate du vigneron poursuivi. Une zone où de tels travaux sont interdits depuis des années. Quant à la prétendue destruction de la fleur, elle n'est prouvée par aucun relevé de terrain. Les associations ont estimé que détruire son environnement suffisait à constituer un délit. « Je trouve perturbant qu'on puisse ainsi attaquer au pénal un viticulteur, bio de surcroît, sans avoir pratiqué aucun relevé », souligne l'avocate.

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :