L'IFV Sud-Ouest s'est attaché à comprendre les facteurs influençant la concentration en rotundone dans les vins de duras, un cépage du Tarn. L'expérience a été conduite en 2011 et 2012, deux millésimes différents d'un point de vue climatique. Les concentrations en rotundone dans les vins s'en ressentent. Elles atteignent près de 50 ng/l dans les vins de 2011 et restent inférieures à 20 ng/l en 2012. Rappelons que le seuil de perception de la rotundone dans les vins est de 16 ng/l. « Le stress hydrique estival est un paramètre important pour expliquer ces différences », souligne l'IFV. Le millésime 2012 a été sec, contrairement au 2011, plus humide.
Parmi les pratiques testées par l'IFV, l'effeuillage a un fort impact. À la mi-véraison, les expérimentateurs ont enlevé 100 % des feuilles dans la zone des fruits des deux côtés du rang. Conséquence : plus de 50 % de rotundone en moins par rapport à un vin issu d'une vigne non effeuillée. L'irrigation permet en revanche d'augmenter les teneurs en rotundone dans les vins alors que l'éclaircissage ou l'application d'acide jasmonique, un stimulateur des défenses naturelles, ne semblent pas avoir d'effet. L'IFV montre également que la teneur en rotundone augmente progressivement pendant les quarante jours suivant la mi-véraison. Par la suite, elle a tendance à se stabiliser.