CHLOROTIC LEAFROLL : des feuilles déformées sur les rameaux (en bas). © J.E AUGER/ UNIVERSITÉ DU CHILI
BITTER ROT : les baies ramollissent et se couvrent de fructifications. © T. SUTTON/NORTH CAROLINA STATE UNIVERSITY
BITTER ROT : Les fleurs brunissent chez Muscadinia rotundifolia . © C. FISK, MUSCADINE EXTENSION ASSOCIATE, NCSU).
Hoja de malvón
Présence : Argentine et Uruguay
Symptômes : sur la végétation, la maladie se traduit par un rabougrissement des rameaux et des feuilles chlorotiques dont les bords s'enroulent vers le bas. Les grappes sont plus petites et composées de baies de taille variable. Dans le bois, la maladie occasionne la présence d'une pourriture blanche délimitée par un liseré brun.
Champignon responsable : Inocutis jamaicensis.
Chlorotic leafroll
Présence : Chili.
Symptômes : sur la végétation, la maladie provoque une déformation des feuilles dont les bords s'enroulent vers le haut ou le bas et un rabougrissement des rameaux. Dans le bois, elle se traduit par une pourriture blanche.
Champignon responsable : Fomitiporella vitis 'Auger'.
Grapevine swelling arm
Présence : Japon et Taïwan.
Symptômes : cette maladie est aussi appelée « gonflement du bras de la vigne ». Elle s'exprime par la présence de petites taches noires à la base des rameaux qui ensuite fusionnent pour former des lésions noirâtres. Celles-ci apparaissent parfois sur les entre-noeuds situés au milieu du rameau. Au niveau des coursons de deux ans ou plus, les noeuds peuvent être plats et hypertrophiés. Des chancres peuvent se présenter sur les bras âgés d'au moins quatre ans. Dans le bois, se forment des nécroses sectorielles.
Champignon responsable : Diaporthe kyushuensis.
Bitter rot
Présence : Australie, Brésil, Chine, États-Unis, Grèce, Inde, Italie, Japon, Taïwan et Thaïlande.
Symptômes : tous les organes végétatifs sont touchés, à savoir les vrilles, rameaux, boutons floraux, fruits et feuilles. Les rameaux portent des lésions localisées et prennent un aspect gris brunâtre. On peut y observer des pycnides proéminentes. Ils peuvent aussi flétrir. Les feuilles présentent de minuscules taches brun rouge bordées d'un halo jaune pâle. Les boutons floraux dépérissent. Les fruits ramollissent et se recouvrent de fructifications appelées acervules. Leur vinification donne un goût brûlé et amer au vin.
Champignon responsable : Greeneria uvicola.
Dépérissement dû au Neoscytalidium hyalinum
Présence : Californie, Inde, Irak et Italie (plus spécifiquement en Sicile).
Symptômes : ils apparaissent sur les feuilles de la base des rameaux. Celles-ci sont marquées de petites taches chlorotiques situées entre les nervures. Ces tâches, irrégulières, présentent une zone centrale nécrotique et sont bordées par un liseré jaune. Elles apparaissent ensuite sur toutes les feuilles qui finissent par tomber. À la fin de l'été, les rameaux sèchent. Les grappes flétrissent. Au bout de deux à trois ans, la vigne meurt. Dans le bois, une zone brune apparaît sous l'écorce.
Champignon responsable : Neoscytalidium hyalinum.
Dépérissement dû au Pestalotiopsis et au Neopestalotiopsis
Présence : Chine, Corée, Inde et Japon.
Symptômes : les vignes atteintes débourrent plus ou moins bien, les pousses peuvent flétrir, les sarments blanchissent. Dans certains cas, la maladie peut conduire à une défoliation des rameaux et à une altération des sarments. Les fruits flétrissent. Dans le bois, la maladie provoque des nécroses sectorielles.
Champignons responsables : ceux des genres Pestalotiopsis et Neopestalotiopsis.
D'après la présentation de Philippe Larignon, expert des maladies du bois à l'IFV, le 11 décembre dernier, aux secondes assises des vins du Sud-Ouest, à Toulouse.
Un cas de verticilliose à Sancerre
La verticilliose est une maladie de dépérissement des jeunes vignes provoquée par un champignon nommé Verticillium longisporum. Cette maladie a été identifiée pour la première en France en 2008 dans trois parcelles à Chablis, dans l'Yonne. En 2014, elle a été observée dans le vignoble de Sancerre (Cher). Les symptômes se présentent sous deux formes : une forme sévère caractérisée par une apoplexie des rameaux qui perdent leurs feuilles et leurs grappes, et une forme lente, qui se traduit par la présence de taches nécrotiques délimitées par un liseré sur les feuilles. « Dans la parcelle concernée, 30 à 40 % des pieds présentaient des symptômes », a rapporté Philippe Larignon, de l'IFV, lors des secondes assises des vins du Sud-Ouest qui se sont tenues à Toulouse le 11 décembre dernier. Ces cas seraient liés à la plantation de vignes dans de nouvelles terres précédemment dévolues aux céréales. Néanmoins, ils restent anecdotiques.