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ACTUS - RÉGIONS

Anjou Protégez vos saisonniers

PATRICK TOUCHAIS - La vigne - n°277 - juillet 2015 - page 11

Les saisonniers peuvent être exposés à des traces de produits phyto. Une étude de la MSA 49 montre qu'ils sont mal informés.
La moitié des saisonniers effectuant des travaux en vert déclare avoir déjà été incommodée par des produits phytosanitaires. © J.-M. NOSSANT

La moitié des saisonniers effectuant des travaux en vert déclare avoir déjà été incommodée par des produits phytosanitaires. © J.-M. NOSSANT

Un saisonnier sur deux effectuant des travaux en vert déclare avoir déjà été incommodé par des produits phytosanitaires : irritations cutanées, conjonctivites, maux de tête, éternuements ou toux. Telle est l'une des données recueillies par la MSA du Maine-et-Loire à la suite d'une enquête menée entre mai et juin 2014, en Anjou, auprès de 220 travailleurs (30 % ont répondu au questionnaire).

Autre enseignement : les travailleurs connaissent mal les risques qu'ils encourent. La moitié seulement affirme avoir eu des explications sur ce point et reçu des consignes spécifiques.

« Le délai de réentrée de 48 heures dans les parcelles est connu et plutôt respecté », souligne Christelle Guillet, conseillère en prévention. Il reste cependant des progrès à faire puisque 18 % des saisonniers disent avoir déjà travaillé dans une parcelle en cours de traitement. « Cela correspond aux informations recueillies auprès des médecins du travail », indique Christelle Guillet.

Des règles simples non respectées

Quelques saisonniers « ignorent même les recommandations de base ». 10 % d'entre eux affirment ainsi ne pas se laver les mains avant les repas et 16 % ne prennent pas de douche en fin de journée. 84 % boivent ou consomment des aliments dans la parcelle et 70 % fument...

Néanmoins, les travailleurs modifient leur comportement quand on leur explique qu'ils peuvent se contaminer par des traces de produits lorsqu'ils manipulent le feuillage. Ainsi, 65 % mettent un vêtement qui couvre les bras une fois cette information connue, contre seulement 35 % lorsqu'ils n'ont eu aucune consigne « Désormais, nous avons des données chiffrées pour revenir vers les employeurs et les salariés. Au moment des certiphytos, on peut faire passer des messages », conclut Christelle Guillet.

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