Un saisonnier sur deux effectuant des travaux en vert déclare avoir déjà été incommodé par des produits phytosanitaires : irritations cutanées, conjonctivites, maux de tête, éternuements ou toux. Telle est l'une des données recueillies par la MSA du Maine-et-Loire à la suite d'une enquête menée entre mai et juin 2014, en Anjou, auprès de 220 travailleurs (30 % ont répondu au questionnaire).
Autre enseignement : les travailleurs connaissent mal les risques qu'ils encourent. La moitié seulement affirme avoir eu des explications sur ce point et reçu des consignes spécifiques.
« Le délai de réentrée de 48 heures dans les parcelles est connu et plutôt respecté », souligne Christelle Guillet, conseillère en prévention. Il reste cependant des progrès à faire puisque 18 % des saisonniers disent avoir déjà travaillé dans une parcelle en cours de traitement. « Cela correspond aux informations recueillies auprès des médecins du travail », indique Christelle Guillet.
Des règles simples non respectées
Quelques saisonniers « ignorent même les recommandations de base ». 10 % d'entre eux affirment ainsi ne pas se laver les mains avant les repas et 16 % ne prennent pas de douche en fin de journée. 84 % boivent ou consomment des aliments dans la parcelle et 70 % fument...
Néanmoins, les travailleurs modifient leur comportement quand on leur explique qu'ils peuvent se contaminer par des traces de produits lorsqu'ils manipulent le feuillage. Ainsi, 65 % mettent un vêtement qui couvre les bras une fois cette information connue, contre seulement 35 % lorsqu'ils n'ont eu aucune consigne « Désormais, nous avons des données chiffrées pour revenir vers les employeurs et les salariés. Au moment des certiphytos, on peut faire passer des messages », conclut Christelle Guillet.