Du rififi dans le Beaujolais

Le 1er juillet, les représentants de la production ont boycotté le conseil d'administration de l'interprofession. À la place, un communiqué a été lu dans lequel les vignerons mettent l'accent sur « l'échec du dialogue qui ne nous permet pas de dégager une stratégie commune [...]. Nous sommes en désaccord avec le budget 2015-2016, largement déficitaire [de 800 000 €, NDLR] et qui fait apparaître des coupes sombres sur les actions de promotion ». Des attaques que Philippe Tranchand, président de l'Union des maisons de vins Beaujolais-Mâconnais, met sur le compte « d'une crise de représentativité des ODG vis-à-vis de leur base . Nous ne sommes pas contre le changement, mais que l'on nous présente un plan stratégique. Par ailleurs, si les actions de promotion n'avaient pas été réduites, le budget aurait été davantage déficitaire ». Les tensions, qui existaient déjà , ont été exacerbées par la situation des marchés du vrac (volumes échangés faméliques et cours très bas), notamment en beaujolais et beaujolais-villages. La dénonciation de contrats, annuels ou pluriannuels, par certains négociants a mis le feu aux poudres...