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À LA VIGNE - SEPTEMBRE

Un potentiel estimé entre 46 et 46,5 millions d'hectolitres

CHRISTELLE STEF - La vigne - n°278 - septembre 2015 - page 7

Les volumes s'annoncent corrects dans le Sud-Est. En Alsace et dans le Beaujolais, les viticulteurs ne feront pas le plein.
Dans le Beaujolais, les rendements seront particulièrement faibles : entre 30 et 35 hl/ha, avec toutefois de grosses variations d'un secteur à l'autre. © F. CHAPOLARD/CITIZENSIDE/AFP

Dans le Beaujolais, les rendements seront particulièrement faibles : entre 30 et 35 hl/ha, avec toutefois de grosses variations d'un secteur à l'autre. © F. CHAPOLARD/CITIZENSIDE/AFP

Les dernières prévisions pour la récolte 2015 établies par Agreste, le service de statistiques du ministère de l'Agriculture, au 19 août, sont de 46,5 millions d'hectolitres (Mhl). Les volumes seraient donc inférieurs de 1 % à ceux de 2014. Toutefois, les responsables professionnels les estiment plutôt à 46 Mhl en raison de la sécheresse qui a touché l'Est de la France.

Dans le Beaujolais, les rendements seront particulièrement faibles en effet : entre 30 et 35 hl/ha avec de grosses variations d'une zone à l'autre. « Dès le printemps, nos comptages ont montré une faible sortie de grappes avec en moyenne 10,2 grappes par cep en beaujolais, 8,4 pour les villages et 8,6 pour les crus, soit deux grappes de moins par cep. Début juin, nous annoncions déjà que les rendements n'excéderaient pas 45 hl/ha. Puis, avec la chaleur et le manque d'eau, les baies sont restées petites, ce qui a contribué à réduire davantage les volumes », indique Florence Hertaut, de la chambre d'agriculture du Rhône.

En Alsace, les viticulteurs ne feront pas non plus le plein. D'après Agreste, les volumes 2015 seraient de 1 Mhl. Mais les professionnels tablent sur 60 000 hl de moins, soit 940 000 hl. En cause : un nombre de grappes par souche en diminution d'une à quatre par rapport 2014, excepté sur le gewurztraminer et le pinot blanc. Une conséquence du stress hydrique de l'an passé qui a occasionné une mauvaise initiation florale. Mis à part sur le muscat, la taille des grappes est également plus faible. C'est particulièrement vrai pour les pinots. À cela s'ajoutent les conséquences de l'été caniculaire qui sont cependant moins importantes que prévues. « Les dernières pluies ont permis de recharger un peu les baies, même si dans l'ensemble elles restent petites », précise Marie Wolf, conseillère en oenologie à la chambre d'agriculture.

En Champagne, les rendements s'annoncent moyens. Le rendement maximum a été fixé à 10 000 kg/ha (+ 500 kg/ha pour la réserve). Il devrait être atteint dans l'ensemble du vignoble.

En Bourgogne, les rendements seront supérieurs à ceux des années précédentes. Mais les grains sont petits, notamment pour les rouges. « Le volume moyen des baies se situe entre 0,8 et 1 ml en rouge. En blanc, il est un peu plus élevé : 0,9 à 1,2 ml », précise Éric Grandjean, du centre oenologique de Bourgogne. D'après lui, les rendements devraient donc tourner autour de 35 à 45 hl/ha en rouge et entre 40 et 50 hl/ha en blanc.

En revanche, dans le Languedoc-Roussillon, les voyants sont au vert. Agreste table sur 13,5 Mhl, les professionnels sur 13,2 Mhl, soit un volume sensiblement supérieur à celui de l'an passé (12,6 Mhl). « En 2014, la grêle puis la sécheresse dans le Bitterois et le Narbonnais avaient réduit les rendements. Cette année, ils seront supérieurs. Les pluies du 13 et du 23 août ont bien fait gonfler les raisins », rapporte Jacques Rousseau, de l'ICV. Dans les Pyrénées-Orientales, la récolte sera « au moins égale à celle de l'an passé, soit autour de 35 hl/ha », précise Marc Guisset, de la chambre d'agriculture. Bonnes perspectives également dans la vallée du Rhône où les rendements semblent être dans la ligne de ceux de 2014, qui était une année correcte.

De son côté, Cognac table sur 110 hl/ha en moyenne avec de grosses variations selon les parcelles. 2015 se situerait donc dans la moyenne des années passées. Dans le vignoble nantais, le potentiel est également satisfaisant.

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