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LE BLACK-ROT a attaqué ce pied et développe des taches brune sur les feuilles. © P. PARROT
Outre les pertes de récolte, les attaques de black-rot impliquent des traitements supplémentaires pour les viticulteurs du sud de la France. La chambre d'agriculture du Vaucluse a calculé le surcoût lié à ces derniers.
En viticulture biologique, deux à quatre traitements spécifiques au cuivre et au soufre sont nécessaires en début de campagne. Positionnés entre les stades éclatement du bourgeon et 10 à 12 feuilles étalées, ils protègent la vigne contre le black-rot pendant 30 à 50 jours. Si l'on retient une moyenne de trois traitements, le coût de ces applications est de 63 €/ha, uniquement en produits de traitement.
Les bios doivent également effectuer des applications supplémentaires - deux ou trois selon les situations - en fin de saison. L'objectif de ces traitements, pratiqués après le stade fermeture de la grappe et jusqu'à la véraison, est de protéger les raisins pendant environ 30 jours. Surcoût estimé : entre 50 et 75 €/ha.
Pauline Garin, conseillère à la chambre d'agriculture du Vaucluse, estime donc le coût en produits de traitement anti-black-rot en viticulture bio entre 113 et 138 € par hectare. Si l'on y ajoute les frais de main-d'oeuvre et de tractorisation, ce montant passe à 300-370 €/ha. Une somme qu'il faut dépenser « en cas d'année pluvieuse et de situation à risque », précise toutefois la technicienne.
En viticulture conventionnelle, le surcoût total est nettement moins important : entre 110 et 155 €/ha tout compris, selon les estimations de la chambre. Sur ce montant, 33 à 41 €/ha résultent du coût des produitsanti-black-rot seuls. Pour parvenir à ces chiffres, la conseillère a pris comme hypothèse l'application d'un ou deux traitements fongicides supplémentaires, à base de métirame, entre les stades éclatement du bourgeon et 10-12 feuilles étalées, et un traitement additionnel entre les stades fermeture de la grappe et véraison, à base de trifloxystrobine, à 25 €/ha. En dehors de ces deux périodes, la protection est assurée par les produits antimildiou et anti-oïdium homologués également contre le black-rot. Elle ne donne donc pas lieu à des coûts supplémentaires.
