André Pérez n'en peut plus de trouver des déchets dans ses vignes. « J'ai une parcelle de trois hectares le long d'un centre de traitement des déchets ménagers. Dès que le vent souffle du nord, j'y retrouve des plastiques et des papiers, des bandes vidéo qui s'enroulent dans les ceps, ou encore des couches de bébé. C'est décourageant ! », affirme ce vigneron coopérateur de Villeveyrac, dans l'Hérault. « Quand j'appelle le centre, leur personnel vient ramasser ces déchets. Mais il serait plus efficace de rehausser la clôture », estime-t-il. Les déchets en attente d'enfouissement attirent aussi les oiseaux, qui font ensuite une halte dans sa parcelle. « En ce moment, des choucas viennent se poser sur mes ceps et cassent de jeunes bourgeons », constate-t-il. À l'approche de la maturité, les étourneaux vendangent les premiers rangs. « J'ai demandé une indemnité de 500 euros pour ces pertes de récolte. Mais le centre estime qu'il n'en est pas responsable », note le vigneron qui ne sait plus comment se faire entendre.